Le membre de la campagne présidentielle de 2019 de Kaïs Saïed et soutien du chef de l'Etat, Ahmed Chafter a considéré que la nomination de Ahmed Hachani comme chef du gouvernement correspondait à l'entame d'une nouvelle phase du processus initié par les mesures exceptionnelles du 25 juillet 2021. Il a exprimé son soutien au chef de l'Etat et lui a attribué la note de neuf sur dix. S'exprimant le 3 août 2023 au micro de IFM durant « Emission Impossible » de Borhen Bssais, Ahmed Chafter a indiqué que ce processus était encore dans une phase d'état d'exception. « Je dis bien état d'exception, car nous nous apprêtons à créer les institutions de gouvernance n'ayant toujours pas vu le jour en raison de l'absence de la deuxième chambre législative, dite Conseil national des régions et des districts », a-t-il déclaré. Ahmed Chafter a, également, indiqué que la tenue d'élections municipales permettra de mettre en place un système de gouvernance locale. Il a considéré que la Tunisie ne s'est toujours pas dotée d'un nouveau modèle de développement. L'Etat adopte encore les mêmes stratégies. Interrogé sur la nomination d'un nouveau chef du gouvernement n'adoptant pas les mêmes pensées que le président de la République, Ahmed Chaftar a considéré que les critères de choix pouvaient être subjectifs, mais qu'on ne devait pas se limiter à des personnes bien précises. Il a expliqué que la Tunisie s'apprêtait à créer un nouveau système. « J'ai toujours opté pour un soutien critique… On aurait pu choisir l'une des personnes exerçant le pouvoir exécutif… Il y a des visages, au sein de l'équipe gouvernementale, qui m'ont surpris par leur capacité à gérer la situation. Prenons l'exemple du ministre des Affaires étrangères (Nabil Ammar). Je ne le connaissais pas. Cette personne a une certaine présence. Il a une vision claire… Plusieurs ministres ou délégués jouent bien leurs rôles », a-t-il poursuivi. Ahmed Chafter a évoqué une défaillance de la part de certains ministres. Néanmoins, il a appelé à critiquer le système et non les personnes. Il a, aussi, insisté sur l'importance de choisir des personnes non liées à des affaires de corruption. La création du Conseil national des régions et des districts permettra à la Tunisie de se doter d'une nouvelle identité en matière de développement et de croissance économique.