Lors du dépouillement dans le centre de vote d'Ennasr 2, et à la fin des votes, l'équipe de l'ISIE, le chef du bureau ainsi que les observateurs représentants des partis et des journalistes sont restés dans la salle afin de procéder au dépouillement et au comptage des bulletins de votes. Une dame élégante s'est alors présentée en tant que membre de l'ISIE, venue assister au dépouillement. Cette dame portait un badge qui, vu de loin, ressemblait à celui des observateurs indépendants ou à ceux des journalistes. Ne faisant pas trop attention, les personnes présentes la prenaient réellement pour une responsable de l'ISIE. Les travaux avançaient, il y a eu comptage de bulletins restants, ceux abîmés et ne restait plus qu'à ouvrir la boîte afin de la vider et faire le tri. Cette dame intriguait tout le monde, intervenant à plusieurs reprises pour expliquer, donner des conseils, arguant être expérimentée en matière d'élections. C'est en suspectant une anomalie que les observateurs sont intervenus pour attirer l'attention du chef du bureau sur leur doute quant à l'identité de cette femme. Cette dernière a déclaré qu'elle était candidate du parti néo destourien, d'Ahmed Mansour, et a déclaré être disposée à écrire un PV, reconnaissant les faits. Ensuite, elle a essayé de sortir de l'établissement. C'est alors que la responsable militaire, avertie de la situation a donné l'ordre de la garder en attendant de contacter la police. Cette responsable militaire a également confirmé que l'intruse est entrée dans les locaux en prétendant faire partie de l'ISIE. Une fois arrivés sur place, des représentants de la police ainsi qu'un haut cadre militaire ont accompagné cette dame ainsi qu'une autre femme ayant commis à peu près le même délit dans une autre salle, au poste de police afin de procéder aux investigations nécessaires. Notre fameuse intruse ne s'était tout de même pas gênée de déclarer au téléphone, juste avant qu'on lui confisque son poste, « On me prend mon téléphone, alors appelle-moi sur la ligne directe du chef de bureau de la police !». En attendant que ces investigations nous éclairent, cette présence suspecte de cette femme reste toujours une énigme et l'ISIE va devoir trancher. D.M