Lors de la conférence de presse organisée par le parti Afek Tounes, dans la matinée du 21 novembre 2011, au siège du parti à Tunis, Mohamed Louzir, président du parti a déclaré dans son discours de bienvenue, avec un soupçon d'humour qu'Afek Tounes, à force de croire dans le principe de parité, s'est vu par hasard représenté à la Constituante, par deux femmes et deux hommes!. Les quatre candidats fraîchement élus à la Constituante, Samira Marai, médecin pneumologue élue sur la circonscription de Médenine, Rym Mahjoub, médecin radiologue élue sur Mahdia, Chokri Yaïche, universitaire et docteur en géologie élu sur Sfax 2 et Noômene Fehri, ingénieur élu sur Nabeul 1, se sont succédés pour parler brièvement de leur parcours académique et professionnel et présenter les motifs qui les ont conduits à prendre place sur la scène politique et notamment le choix d'Afek Tounes. Les motivations des uns et des autres diffèrent partiellement mais se rejoignent sur l'option des libertés et du modernisme. « Nous œuvrons à Afek Tounes à instaurer un Etat civil, développé et moderne » a déclaré M. Yaïche. Yassine Ibrahim a évoqué, ensuite, les acquis de la révolution avant mettre en relief l'importance de la situation actuelle qui, selon lui, impose une responsabilité très lourde qui pèse sur les politiciens et notamment les opposants. Il a précisé qu'Afek Tounes s'est placé du côté des opposants dès la proclamation des résultats des élections. Cette opposition doit cependant être constructive et œuvrer à respecter les priorités dans le pays et à réformer le système, car le prochain gouvernement restera selon lui, tout de même, provisoire et ne peut planifier à long terme. Evoquant le discours de Hamadi Jebali et le fameux « 6ème califat », Faouzi Ben Abderrahmane a répondu que le secrétaire général d'Ennahdha avait commis quatre erreurs politiques : Il a affirmé que la première erreur est qu'Ennahdha ne fait pas la différence entre discours religieux et discours politique. Or, la Tunisie a besoin d'un état civil ; Le discours a également fait des allusions de mécréance envers les non nahdhaouis. M. Jebali a affirmé que le discours était adressé uniquement aux membres du parti, d'où la preuve du double discours. Enfin, le discours porte un message de diversion quant aux vrais problèmes du citoyen, en l'orientant vers les causes religieuses et le Jihad islamique et en focalisant sur la fibre religieuse au détriment du patriotisme. D.M