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Quand le gouvernement Jebali permet aux Américains de s'ingérer dans les affaires de la Tunisie
Publié dans Business News le 09 - 10 - 2012

Le rapport-analyse, en date du 8 octobre 2012 et publié par la fondation américaine "Carnegie Endowment for International Peace", est tombé comme un couperet. Washington vient de rendre, officieusement et publiquement, son verdict en sifflant la fin de la récréation pour Ennahdha, notamment en ce qui concerne son approche dans le traitement de la question des salafistes.
Il ne faut pas oublier, en effet, qu'aux USA, ce sont les ONG et la société civile qui font la pluie et le beau temps. Bon à savoir, donc, que Carnegie Endowment for International Peace est une fondation à but non lucratif fondée en 1910, dédiée au renforcement de la coopération entre les nations et à promouvoir l'engagement américain à l'échelle internationale. C'est l'un des think-tank les plus influents au monde et elle est la plus influente dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).
On mentionnera, surtout, que ses recommandations sont prises très au sérieux par le gouvernement américain dont les membres, notamment Hillary Clinton, participent régulièrement à ses conférences. C'est dire le poids et l'impact des rapports élaborés par cette ONG !
La première question qui se pose est la suivante : Quelle suite donnera le gouvernement de la Troïka aux conclusions-injonctions de la fondation « Carnegie » ? Certains parleront d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de notre pays, mais ils oublient que le pays de l'Oncle Sam ne badine pas avec la sécurité des siens ? On l'a vu, il est allé jusqu'à envahir et coloniser deux pays, en l'occurrence l'Afghanistan et l'Irak.
On n'en est pas, certes, là mais le gouvernement le plus fort de la Tunisie est contraint de céder, à moins qu'il se considère de taille à engager un bras de fer avec la superpuissance mondiale ! En tout cas, Hamadi Jebali, en sa qualité de chef de gouvernement et Rached Ghannouchi, chef du parti d'Ennahdha au pouvoir, oseraient-ils braver ces desiderata des USA et leur dire « non » ? Peu probable, à moins qu'ils veuillent risquer le coup de voir la récréation, sifflée une fois pour toutes.
La deuxième question qui s'impose : Fallait-il attendre un pareil désaveu de la part de Washington pour réagir et prendre des mesures et des décisions évidentes, sachant que des dizaines de voix, aussi bien à l'intérieur même de la Constituante et parmi la société civile ont déjà appelé, avec insistance, à la démission d'Ali Laârayedh après l'attaque contre l'ambassade des Etats-Unis.
De nombreuses autres voix se sont élevées réclamant la démission de Noureddine B'hiri de son poste de ministre de la Justice, étant donné les multiples pratiques des deux poids, deux mesures en faveurs des islamistes, plus précisément les salafistes, sans oublier cette affaire de la jeune fille violée qui, de victime, s'est retrouvée au banc des accusés. La goutte qui fait déborder le vase.
Concernant ce volet, il est à noter que les « bienveillances démontrées par la justice à l'égard des salafistes sont criardes. On citera les cas des agressions à Bizerte, à Gabès, Jendouba, la razzia au Palais d'El Abdelliya et, bien entendu, la terrible nuit du 11 juin 2012 et ses émeutes incendiaires, notamment au Tribunal de première instance à Sijoumi, ce qui avait conduit à l'instauration d'un couvre-feu sur les quatre gouvernorats du Grand Tunis.
« Ennahdha a de bonnes raisons pour remplacer les ministres de l'Intérieur, de la Justice et des Affaires religieuses et de tourner la page avec les crimes de l'ancien régime après réparation». Telle est la conclusion de l'analyste, Sarah Chayes, associée sénior de l'institution "Carnegie", dans son article-rapport intitulé : "Flirt avec l'extrémisme en Tunisie".
"Que ce soit faute de maturité ou pour cause de connivence latente, l'attitude du gouvernement tunisien a été équivoque face au phénomène de l'extrémisme. Plusieurs incidents suggèrent que le parti au pouvoir Ennahdha serait en train de flirter avec la violence afin de s'agripper au pouvoir", a averti l'analyste qui ajoute que, « pour un bon premier pas, le chef du gouvernement Hamadi Jebali devrait commencer par limoger des ministres clés et les remplacer par d'autres personnes plus neutres et plus expérimentées"
En fin de compte, ce que réclament les Américains ne diffère pas tellement de ce qui est revendiqué par les forces progressistes, modernistes et démocratiques du pays, à savoir un engagement clair de la part du pouvoir en place à « garantir la sécurité et la neutralité de l'arène politique ».
D'ailleurs, concernant la date du 23 octobre, la position américaine est à peu près la même que celle prônée par les partis de l'opposition et de la société civile en Tunisie. L'analyste estime, effectivement, que cette date anniversaire est un deadline politique. Techniquement, c'est la fin du mandat des élus de l'ANC, sauf que le brouillon de la Constitution n'est pas encore prêt.
Ainsi et à moins de 15 jours de ce 23 octobre, une date hautement symbolique, faut d'être fatidique, un constat est bien là : à force de vouloir gouverner contre la volonté du peuple qui ne les a pas élus pour prendre le pouvoir, mais pour écrire la Constitution, les élus à la Constituante et les membres du gouvernement qui en est issu, n'ont réussi ni à s'acquitter de leur tâche initiale, ni à assurer une transition fluide et positive.
Les résultats sont loin, trop loin, des attentes des citoyens. La Tunisie est, un an après les élections, sans Constitution, sans les trois instances indispensables, en l'occurrence, celles des élections, de la magistrature et de l'information.
D'autre part, au lieu de s'occuper de la réalisation des vrais objectifs de la révolution dont notamment l'emploi, le développement régional équitable, la préservation du pouvoir d'achat, l'instauration de la sécurité et de la stabilité, la réussite d'une justice transitionnelle équitable, certains élus de l'ANC, fort de leur dictature par le vote, sont obnubilés par certaines idées fixes dont en particulier cette volonté d'exclure des milliers de citoyens sans décision de justice, mais par la simple volonté des Abbou et du CPR, soutenus par les élus nahdhaouis, leur objectif étant, essentiellement, d'écarter des concurrents sérieux pour les prochaines élections.
Noureddine HLAOUI
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