Suite à l'intervention faite hier par le leader de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi sur Nessma TV, les réactions se sont succédé entre ceux qui soutiennent le changement des rapports entre Nidaa Et Ennahdha et les déçus qui commencent à se méfier des promesses des politiciens. Mohsen Marzouk, en tant que l'un des militants de Nidaa les plus proches du leader du parti, a posté une analyse sur sa page officielle, une analyse volontairement prosaïque et directe. Il s'est demandé : "Qu'est ce qui a changé sur la scène politique? Ennahdha ne nous traite plus de zéro virgule, ni de plus dangereux que les terroristes. Il ne faut plus tuer BCE qui est plutôt une personnalité nationale! Alors, nous aussi, nous pouvons changer de discours et dire du bien d'eux. Ce qui compte, c'est qu'on arrive à nos fins: la dissolution du gouvernement et de l'ANC, la révision des nominations, la neutralisation des mosquées, la prise de mesures immédiates au profit de l'économie, la lutte contre le terrorisme et l'organisation d'élections intègres et transparentes. L'essentiel est de s'attacher aux revendications du front de salut et d'y tenir bon, et c'est ce qu'à promis M. Caïd Essebsi. Nous voulons du concret et c'est ce qui compte le plus". A ceci, Ilyes Gharbi a répondu en commençant par la même phrase et en s'engageant à être aussi cru et direct que M. Marzouk. Il a répondu: "ce qui a changé ce sont tous les rapports de forces, c'est la confiance des 500 000 personnes qui se sont mobilisées, leur confiance en ce qui s'est passé lors de la rencontre de Paris, c'est le non-dit sur les transactions conclues. Ce qui a changé M. Marzouk, c'est la question que se posent ces 500 000 personnes sur le sort de ce front de salut. Le sentiment général, c'est qu'on assiste à la mort de la Troïka et à la naissance de "Nidaa Ennahdha". Tout a changé donc!".