Zied El Héni a exprimé, ce mardi 17 septembre sur les ondes de Mosaïque Fm, sa joie et sa confiance concernant la mobilisation et la détermination des journalistes à défendre la liberté d'expression et de presse . Zied El Héni a déclaré : "Je suis heureux et pas contrarié du tout, parce que nous sommes en train de vivre une période mémorable dans laquelle nous sommes en train de réaliser de grandes victoires contre des personnes qui veulent assujettir les médias parce qu'ils veulent annihiler la volonté et la liberté du peuple tunisien pour le soumettre et le gouverner au moyen de l'oppression". Le journaliste a tenu également à rendre hommage aux confrères de la chaîne de Radio Tataouine " qui ont protesté et tenu bon, pour l'indépendance de leur chaine lorsqu'on a voulu leur imposer la nomination arbitraire d'un directeur général qui n'est pas du domaine et appartenant à Ennahdha, jusqu'à ce qu'il démissionne". Zied El Héni a par ailleurs tenu à apporter son témoignage sur les souffrances et les injustices qu'il a découvert en prison avec notamment des personnes qui croupissent de longues périodes en prison en attendant qu'un juge d'instruction daigne trouver le temps de leur fixer une date pour leur procès. Il a également pointé du doigt les arrestations abusives, comme celle dont il a été victime et où des personnes sont arrêtées alors que les conditions essentielles pour un mandat d'arrêt ne sont pas réunies. Mais également le fait que "les prisons sont devenues de vraies écoles pour terroristes, où terroristes et simples personnes, souvent sujettes à un sentiment de colère ou d'injustice sont incarcérés dans une même cellule". Zied El Héni a fini par conclure : " ils ont détruit beaucoup de personnes ainsi que leurs familles, ils ne veulent pas que ces vérités soient dévoilées or nous devons absolument prendre le temps de réfléchir sur ces vrais problèmes. (...) Voilà pourquoi ils veulent faire taire les journalistes (...) mais on ne peut pas se taire parce que nous sommes la voix du citoyen lambda qui ne peut pas se défendre. D'ailleurs, les problèmes que rencontrent les journalistes concernant la liberté d'expression et d'information ne sont pas liés uniquement à ce gouvernement seulement, cette relation de conflits a toujours existé en Tunisie entre gouvernants et journalistes, même après la révolution sous le gouvernement de Mohamed Ghannouchi et de Béji Caïd Essebsi et ça va encore se poursuivre (...). Mais nous finirons par être les vainqueurs parce que contrairement aux gouvernants, qui eux défendent des privilèges et des postes, nous, nous défendons des valeurs, des principes et la liberté ».