C'est la dernière, on aura tout vu avec la présidence de la république. Y compris un directeur du cabinet présidentiel qui dément son propre président de la République. On apprend ainsi que Adnène Mansar, ledit directeur du cabinet, a déposé plainte contre 101 agents des forces de l'ordre qui ont crié « dégage » aux trois présidents un certain 18 octobre 2013 à la caserne d'El Aouina. C'est ce qu'a déclaré le chargé de l'information des syndicats des forces de sûreté intérieure Ryadh Rezgui, précisant que les forces de l'ordre subissent actuellement une campagne de dénigrement. Cette plainte a été traduite devant le tribunal militaire et les 101 agents listés par Adnène Mansar seront entendus bientôt. Or il se trouve que le 3 novembre 2013, Moncef Marzouki a démenti clairement cette histoire de « dégage » assurant que les trois présidences n'étaient pas concernées par le « Dégage » qui était, plutôt, destiné au commandant de la Garde nationale (voir notre article à ce sujet). C'était une interview accordée par le président de la République au journal qatari Al Watan (cliquer ici pour voir l'original de l'interview ). Cet aveu du président de la République a de quoi disculper totalement les agents des forces de l'ordre puisqu'il dit lui-même que le « dégage » ne lui était pas destiné. Comment expliquer alors que son chef de cabinet dépose plainte sur la base de l'exact contraire de ce que dit le président de la République ? En déposant plainte contre les agents, Adnène Mansar donne l'image d'un Moncef Marzouki qui ne dit pas la vérité et montre, surtout, qu'il participe à cette campagne de dénigrement visant les forces de l'ordre dont parle Ryadh Rezgui !