Lors de son intervention à la plénière de l'Assemblée nationale constituante (ANC), lundi 11 août 2014, Samir Ben Amor, député CPR, s'est élevé contre ceux qui, selon lui, « refusent de parler des droits de l'Homme lorsqu'il s'agit de ceux qui tuent nos enfants et certains vont jusqu'à traiter de traîtres les militants et les avocats qui défendent les droits des personnes en détention », comparant cette attitude à « un disque rayé qu'on arrêtait pas d'entendre sous l'ancien régime de Ben Ali ». Et d'enchaîner : « Si l'on suit cette logique, il n'y a plus de droits pour ceux qui ont torturé les enfants de la Tunisie, pour ceux qui ont dilapidé les richesses nationales durant plusieurs décennies et qu'il faudra alors suspendre même l'application de la Constitution et toutes les lois prônant les libertés ».Samir Ben Amor ajoute que la guerre contre le terrorisme est devenue un « prétexte pour faire renaître le système tyrannique et piétiner les lois et la constitution » Le député CPR passe, ensuite, à une critique acerbe des dernières décisions du gouvernement de Mehdi Jomâa à propos de la fermeture de certaines radios et mosquées et la suspension des activités de certaines associations. Ainsi, Samir Ben Amor persiste en défendant les droits des terroristes dans la mesure où il les considère comme étant de simples auteurs de délit de droit commun. D'ailleurs, à aucun moment de son intervention, il ne parle d'eux sous l'appellation de « terroristes » tout en recourant à la « fezzaâ » d'un éventuel retour de l'ancien régime pour justifier ses dires. Rappelons que le député CPR était l'avocat du terroriste le plus recherché de la Tunisie, Abou Iyadh.