L'ancienne journaliste présentatrice de la chaîne tunisienne Al Moutawassat Nadia Fares qui avait menacé d'un bain de sang si Béji Caïd Essebsi passe à la présidentielle a reçu, ce mardi 25 novembre 2014, une convocation émanant de la brigade criminelle de Tunis d'El Gorjani. L'ancienne journaliste doit se présenter, demain matin, mercredi 26 novembre pour répondre de sa publication sur Facebook, dimanche dernier, jour des élections, jurant un bain de sang en cas de victoire de BCE et ce suite à une autosaisie du ministère public. Elle est accusée de proférer des menaces susceptibles d'être punies par la loi et de déranger autrui par le biais des nouvelles technologies de la communication. Elle tomberait donc sous le coup du code pénal et du code des télécommunications et risquerait jusqu'à 10 ans de prison pour la première accusation et deux ans de prison pour la seconde. Dans une déclaration à Business News, Noureddine Aouididi, directeur d'Al Moutawassat a déclaré dimanche dernier que Nadia Fares n'appartient plus à son équipe depuis le début du mois de novembre. Elle ne possède pas, non plus, de carte de presse nationale, ni de carte du syndicat national des journalistes tunisiens, comme l'a affirmé à Business News, un membre de l'ancien bureau du SNJT, celui qui a délivré les dernières cartes d'adhésion. Cela dit, sa publication était sur page personnelle Facebook et non dans un média. On rappelle que les discours incitant à la haine ou les menaces ne sont pas, non plus, protégés par le code de la presse et n'offrent aucune immunité aux journalistes.