La séance plénière consacrée à l'examen et au vote du budget de l'Etat et de la loi de Finances 2015 a repris ses travaux, en ce mercredi 10 décembre 2014, vers 20 heures où une poignée de députés sont intervenus pour faire part de leurs remarques et interrogations concernant les deux projets en discussion à l'endroit du gouvernement. Les interventions ont tourné, en substance autour de la capitalisation des banques publiques, de certaines dispositions concernant la relance de l'investissement ainsi que de la lutte contre le commerce parallèle. Plusieurs députés ont, en outre reproché au gouvernement certains manquements dans le projet de la loi de Finances de manière à ne pas répondre aux besoins des Tunisiens. Prenant la parole lors de la fin des interventions des députés, le chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, a indiqué que la priorité était d'assurer la transition démocratique et de tenir des élections dans un climat stable et sécurisé. Il a expliqué que pour garantir la relance de l'investissement, une dynamique diplomatique a été assurée par son gouvernement. Mehdi Jomâa a précisé que la création d'emploi s'effectue avec celle des richesses et celles-ci résultent des investissements. Et d'ajouter qu'il reste encore deux ou trois ans de sacrifices à concevoir dans le cas où une vision et une stratégie sont établies. Le chef du gouvernement a indiqué que plusieurs réformes sont déjà engagées et elles doivent être poursuivies par le prochain gouvernement, en l'occurrence celles qui touchent à l'administration publique. Par ailleurs, Mehdi Jomâa a esquissé un tableau des réalisations de son gouvernement en expliquant dans le détail les dispositions entreprises en matière d'aide sociale, d'augmentation salariale, de subvention notamment dans l'énergie, et de compensation. Et de noter qu'une équipe a été constituée pour mettre en œuvre un projet de subvention directe pour le pouvoir d'achat, il s'agit, en fait d'une alternative au système de subvention classique qui est basée sur l'identifient unique. Cette action s'inscrit dans le cadre de la rationalisation de la compensation à travers le ciblage des classes nécessiteuses. Mehdi Jomâa a conclu en expliquant qu'il faut que la prochaine loi de finances complémentaire soit intégrée dans une vision plus vaste. A la fin de l'intervention du chef du gouvernement, le vice-président de l'ARP, Abdelfateh Mourou a demandé aux députés de voter si la discussion des articles de la LF 2015, article par article, doit avoir lieu ou non. Le vote a donné 165 voix pour, 9 voix contre et 4 abstentions. A la suite de ce vote, la parole a été accordée au président de la commission des Finances, Slim Besbès pour la lecture des chapitres du projet du budget de l'Etat 2015 avant que les élus ne les passent au vote.