Le porte-parole de la présidence de la République, Moez Sinaoui, a confirmé qu'il y a eu des frictions à Addis-Abeba en Ethiopie lors de la rencontre des présidents tunisien et égyptien Béji Caïd Essebsi Abdel Fattah Al-Sissi, en marge de leur participation à la 24ème session ordinaire du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine (UA), qui s'est tenue les 30 et 31 janvier. M. Sinaoui a expliqué que la salle où s'est tenue la rencontre prévue entre les deux chefs d'Etat était petite et la présence des deux délégations et celle des médias a compliqué les choses. Ainsi, certains médias ont été interdits d'entrée, notamment la Télévision nationale, d'où la bousculade et les frictions. La présidence est intervenue et a permis à la Télévision nationale de filmer cette rencontre importante. Concernant l'objet de la rencontre, Moez Sinaoui a indiqué que la Libye a été au centre des discussions, que les deux présidents partagent la même vision concernant ce sujet et que M. Al-Sissi a invité le président tunisien à se rendre en Egypte pour discuter en profondeur de ce sujet qui concerne de près les deux Etats frontaliers, lui affirmant que son invitation est prête et qu'elle lui parviendra dans les prochains jours pour qu'il trouve une solution à ce sujet important. Autre point, le porte-parole de la présidence de la République a souligné que chaque déplacement du président revêt une signification diplomatique, par exemple, la visite de l'Arabie Saoudite pour présenter les condoléances, mettait fin à une période de froid entre les deux pays. D'ailleurs, l'ArabieSsaoudite a compris le message et le président Caïd Essebsi était le seul maghrébin a présenté personnellement ses condoléances, a précisé M.Sinaoui. Concernant l'Afrique, M. Sinaoui a admis que même si la Tunisie n'a pas une présence diplomatique accrue dans les pays africains, elle demeure consciente qu'avoir une politique africaine, c'est avoir des banques et des lignes aériennes qui nous lient à ces pays. Interrogé sur le gouvernement, Moez Sinaoui a indiqué que Béji Caïd Essebsi a seulement donné les lignes directrices à Habib Essid mais sans intervenir dans ses choix car il n'est plus le président de Nidaa Tounes mais le président de tous les Tunisiens: consensus avec le plus grand nombre de partis politiques, compétences, participation des femmes et des jeunes et capacité à affronter les challenges de l'avenir.