Dans un entretien au Maghreb paru en date du 13 février 2015, Rafik Chelli, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur chargé de la sécurité nationale, a délivré nombre de détails se rapportant avec la situation sécuritaire actuelle. Ainsi, M. Chelli a révélé que la « surveillance rapprochée » avait permis de démasquer plusieurs « cellules dormantes » intégrant, dans leurs rangs, des anciens combattants de l'armée de l'EI. Une partie de ces combattants avaient rejoint l'organisation d'Ansar Chariâa « étant donné qu'ils se partagent les mêmes idées extrémistes ». D'autres avaient réussi à influencer les jeunes et les persuader de djihad, a-t-il déclaré. Rafik Chelli indique qu'environ 500 Tunisiens de l'EI sont revenus au pays, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, rappelant, par ailleurs, que dix mille autres ont été empêchés d'aller en Syrie et en Irak pour le Jihad. « Nous nous employons à démanteler ces réseaux pour protéger nos jeunes de ce fléau », lance-t-il. Revenant sur le dernier plan terroriste déjoué par les services du MI, le responsable sécuritaire a indiqué que celui-ci ciblait des établissements de souveraineté ainsi que des points sécuritaires et d'autres militaires.
« Leur stratégie consiste, en premier temps, à s'attaquer à l'appareil sécuritaire, puis viser, en seconde étape, la société civile », a-t-il poursuivi. M. Chelli a assuré, lors de l'interview, que la coordination est en cours avec l'Algérie, et ce, à l'échelle sécuritaire et des renseignements. Cependant, la coopération sécuritaire avec la Libye est difficile au vu de « l'état d'anarchie dévastant ses territoires ».