Les deux journalistes, Sofiène Ben Hamida et Hamza Balloumi, ainsi que le directeur du journal « Al Jarida » et leader de Nidaa Tounes, Noureddine Ben Ticha, ont été interdits de voyage selon des sources judiciaires. M. Ben Ticha affirme à Business News que c'est le juge d'instruction du Tribunal de premiére instance de La Manouba qui a émis cette interdiction de voyage dans le cadre de l'affaire du montage vidéo de l'intervention de Moncef Marzouki à Doha. Des sources judiciaires ont cependant indiqué à Business News que le juge d'instruction n'a émis aucun document interdisant le voyage des journalistes. D'ailleurs, il ne les a même pas rencontrés puisque Ben Ticha sera convoqué pour ce lundi 6 juillet et que Ben Hamida et Balloumi le seront le 23 juillet. L'interdiction de voyage frappant Ben Ticha, Belloumi et Ben Hamida ne serait, pour le moment, que d'ordre administratif et aurait été prise en coordination avec le parquet pour des raisons que l'on ignore pour le moment. On en saura davantage après leur instruction par le juge. Le même juge a convoqué dans cette affaire notre consoeur Insaf Boughediri en tant que témoin. Elle sera reconvoquée en tant qu'accusée le 22 juillet courant. La défense rejette catégoriquement l'accusation des plaignants de faux et usage de faux, puisque le montage vidéo n'a pas falsifié les propos de Moncef Marzouk et ne lui a pas attribué des propos qu'il n'a pas donnés. La défense estime qu'il ne s'agissait que d'un reportage reprenant des extraits de ses propres propos et ce type de reportage s'observe dans l'ensemble des médias audiovisuels dans le monde depuis toujours. Du côté des accusateurs, Adnène Mansar conseiller de Moncef Marzouki, s'est réjoui de la décision d'interdiction de voyage contre Ben Ticha en publiant rapidement un post sur sa page FB mélangeant les propos injurieux et revanchards, en promettant que le cas de Ben Ticha n'est que le début d'une série.