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Réfugiés syriens : Nous devrions avoir honte !
Publié dans Business News le 02 - 09 - 2015

Des photos insoutenables circulent sur les réseaux sociaux. Avec effroi, on découvre des enfants, des femmes et des hommes, des êtres humains, fuyant la barbarie qui s'est emparée de leur patrie. Des milliers de Syrien, fuyant la guerre et ses horreurs, se noient tous les jours au large de la Méditerranée, des populations renvoyées dans le désert, et à un sort néfaste. Un peuple décimé par un conflit, dont on ne voit pas la fin. Tout un peuple broyé, pulvérisé sur l'autel des intérêts purement géostratégiques.

Un désastre humanitaire. Si l'on se tient qu'aux chiffres publiés récemment par l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), ils ne sont pas moins de 4 millions de réfugiés qui ont quitté la Syrie et qui se retrouvent éparpillés dans plusieurs pays. Mais encore, ce chiffre se verra à la hausse d'ici la fin de l'année, et avoisinera les 4,27 millions. L'UNHCR affirme que c'est du jamais vu, depuis au moins une génération. On se retrouve face à la plus importante population de réfugiés d'un seul conflit en une génération.

Toujours d'après l'organisation, la Turquie et le Liban sont les deux pays qui ont accueilli plus de la moitié des réfugiés. Les autres se répartissent en Jordanie, en Irak, en Egypte et en Afrique du Nord. Il faudra ajouter à ces réfugiés plus de 7 millions de déplacés à l'intérieur même de la Syrie, et on constate que plus de la moitié de la population syrienne a été obligée de fuir en raison du conflit. En Tunisie, comme dans plusieurs autres pays, ils vivent dans des conditions plus que misérables, parfois inhumaines, après avoir traversé un périple des plus dangereux. On se souviendra des réfugiés retrouvés noyés sur nos côtes.

A la tête de l'actualité européenne cette semaine, le flux de réfugiés syriens qui demandent asile à l'Europe. Les routes de l'exil empruntées par les migrants sont périlleuses. Des personnes sont repêchées, pratiquement chaque jour, sur les côtes méditerranéennes, notamment en Turquie ou en Grèce. Des images déchirantes nous parviennent de rescapés à bout de force ou de corps sans vie. En Autriche on retrouve un camion avec des dizaines de corps entassés, ce qu'on appellera les camions de la mort : Il s'agit de réfugiés syriens tentant de rejoindre l'Europe. Un drame parmi tant d'autres. La plus grande vague de réfugiés touche donc l'Europe et la chancelière allemande Angela Merkel assimile cet afflux de plus en plus important à un avertissement au vieux continent. L'Allemagne ou l'Autriche ont ouvert leurs portes pour accueillir les exilés et des mouvements de solidarité ont vu le jour. La campagne « Refugees welcome » est lancée ainsi que des manifestations et des messages de soutien et une mobilisation face à ce désastre. Cela ne fera pas oublier le désengagement de la communauté internationale qui a tardé à agir, d'autant plus que le drame du peuple syrien dure depuis 2011. Mais peut-être que cela viendra après que l'afflux de réfugiés commence à atteindre l'Europe… Une Europe qui cela, dit en passant, a cautionné la guerre civile faisant rage en Syrie.

Et les pays arabes dans tout cela ? Rien à signaler, sauf pour les pays frontaliers qui peinent à assumer le nombre croissant de migrants. Les riches pays du Golfe, qui ont participé et participent encore au démantèlement de l'Etat syrien, n'ont jusqu'à ce jour proposé aucun accueil aux réfugiés. Des pays pouvant assumer, pourtant, cet afflux. Et la Tunisie dans tout cela ? La Tunisie a, malheureusement, une lourde responsabilité et a contribué à bien des égards dans la tragédie du peuple syrien.

Outre les milliers de djihadistes tunisiens, qui combattent dans les rangs des organisations terroristes sur place, à l'instar de Daech, et qui commettent des exactions nous parvenant de temps à autre, la position de l'Etat tunisien, sous la Troïka, restera à tout jamais marquée du sceau de l'infamie ! Hier, l'ancien président de la République, Moncef Marzouki a appelé la société civile tunisienne à se mobiliser et à tendre la main à la Syrie et le gouvernement à assumer ses responsabilités face à la tragédie humaine dans le pays. Il exhorte ainsi la Tunisie ainsi que les pays arabes à ouvrir leurs portes aux Syriens.

Il s'agit de bien belles paroles. Le seul hic, celles-ci sortent de la bouche d'un ex-chef d'Etat qui a participé à la destruction de la Syrie. Celui qui endosse le rôle de l'humaniste, comme il se plait à le rappeler, a peut-être oublié sa décision de rompre toutes relations diplomatiques avec la Syrie. Mais encore, il a peut-être été touché d'amnésie quant à son soutien inconditionnel à la soi-disant révolution syrienne, qui cachait un plan de déstabilisation terrible visant la Syrie et toute la région, tout cela avec la bénédiction du prétendu droit de l'hommiste qui cautionnait et montait sur ces grands chevaux de défenseur de la démocratie contre un régime dictatorial. N'avait-il pas, lors de son dernier discours à Doha, loué le rôle pionnier du Qatar dans le soutien de la stabilité et la paix en Syrie !
La Tunisie n'avait-elle pas accueilli sous ces cieux, alors que Marzouki était au pouvoir, ce qu'on nomme « le Congrès des amis de la Syrie »? Ces amis de la Syrie ne sont autres que les Etats-Unis, le Qatar ou l'Arabie Saoudite. Il s'agit de bien curieux amis. Pas besoin d'une grande lucidité politique pour déceler de quel bord sont ces prétendus amis…

En attendant, chaque jour qui passe, des Syriens risquent leur vie pour fuir les exactions de la guerre. Une Syrie dépecée, en butte aux horreurs commises par des êtres humains à la barbarie sans limites. Triste sort qu'est celui du peuple syrien qui n'est pas au bout de ses peines, et honte, honte à ce monde qui regarde, sans ciller, des vagues, source de vie, rejeter pourtant des corps sans vie.


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