Intervenant sur les ondes de Radio Med, l'ancien directeur de campagne de Moncef Marzouki, Adnène Mansar, a évoqué la rencontre qui a réuni le président de la République, Béji Caïd Essebsi et les députés de Nidaa Tounes, afin de résoudre les conflits au sein du parti au pouvoir. Il a estimé que cette rencontre est une flagrante violation de la Constitution. Adnène Mansar a affirmé que les querelles au sein des partis politiques ne concernent pas le chef de l'Etat : « Béji Caïd Essebsi était supposé avoir démissionné de Nidaa ». Toutefois, le dirigeant CPR a noté qu'il existait d'autres violations plus importantes. Celles-ci étant commises par la coalition au pouvoir qui, depuis son avènement, ne fait que transgresser la Constitution. Il a dans ce sens cité comme exemple la loi du Conseil supérieur de la magistrature, la loi des élections municipales. « Le gouvernement, avec toutes ses composantes, outrepassent la Constitution puisqu'il ne semble pas garantir la décentralisation, pourtant inscrite dans le texte fondamental ».
Revenant à la crise de Nidaa, M. Mansar explique qu'il a appelé le parquet à intervenir dans cette querelle vu que les camps opposés se sont lancé des accusations graves, dont le soutien au terrorisme et des malversations : « Cela requiert des poursuites et le ministère public a convoqué des personnes pour moins que ça ». M. Mansar a tenu à souligner les violences perpétrées lors des campagnes électorales « Le fait est là ! Il y a eu violation de la loi des partis. Cependant, le parquet a, dans ce volet, clairement abandonné son rôle ! ».