Le président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib a indiqué ce lundi 1er février 2016, que l'Instance a besoin d'un don réel de la part de la présidence du gouvernement pour qu'elle puisse commencer à exercer ses fonctions. Il a précisé, dans une déclaration à la TAP, que les moyens mis à la disposition de l'Instance sont très limités voire inexistants et que l'absence de texte de loi la régissant ne lui permet pas de procéder à son travail. Chawki Tabib a appelé, à ce propos, à la mise en œuvre du décret-loi N°120 de l'année 2011 portant création de l'Instance et du décret relatif à la composition de l'instrument de prévention et d'investigation.
M. Tabib a souligné la nécessité de mettre en place, dans les plus brefs délais, les lois nécessaires à la lutte contre la corruption à l'instar de celle relative à la protection des témoins, à la lutte contre l'enrichissement illégal et le conflit d'intérêts. Il a aussi appelé à la mise en place d'un plan national de lutte contre la corruption en coordination avec le gouvernement, les composantes de la société civile et l'Assemblée des représentants du peuple.
Le président de l'Instance de lutte contre la corruption a déclaré que le chef du gouvernement l'a personnellement contacté en fin de semaine pour lui réitérer son soutien à l'Instance et lui promettre de mettre à sa disposition tous les moyens nécessaires à son fonctionnement. Il a ajouté que les deux tiers du budget alloué à l'Instance servent à payer le loyer et que le reste est insuffisant pour acquérir le matériel soulignant que le budget de 2016 est le même que celui de 2015.