Le chef du gouvernement, Habib Essid, a été l'invité de la nouvelle émission « Tunis-Paris » diffusée conjointement sur les chaînes Al Wataniya 1 et France 24, ce soir du vendredi 25 mars 2016, où il est revenu sur plusieurs questions faisant le point de l'actualité. Dans un premier temps, Habib Essid est revenu sur la question du terrorisme affirmant que la Tunisie n'a pas vraiment tous les moyens matériels nécessaires pour combattre ce phénomène, mais qu'elle compte sur ses moyens humains et sur la vigilance pour faire face à ce fléau. « On a vu que le terrorisme a frappé fort même dans les pays dotés de moyens supérieurs aux nôtres », a-t-il indiqué. Et d'ajouter que les 52 arrestations effectuées lors de l'attaque de Ben Guerdène constituent une vraie mine de renseignements qui ont permis aux forces de sécurité de mieux se positionner sur le terrain et de retrouver plusieurs caches d'armes. « La Tunisie n'est pas isolée dans sa lutte contre le terrorisme. Elle compte, aussi, sur l'aide des pays amis ».
Concernant la position de la Tunisie face à ce qui ce passe actuellement en Libye, le chef du gouvernement a assuré qu'elle n'a pas changé et que le pays reste favorable à une solution politique plutôt qu'à une intervention sécuritaire et militaire, bien que la Tunisie soit la plus touchée par tous les développements de la scène libyenne.
Quant à la relation du gouvernement avec la coalition des partis au pouvoir, M. Essid a affirmé qu'il existe une harmonie malgré certains problèmes. « C'est tout à fait normal, ceci arrive même dans les plus grandes démocraties. Je ne suis pas uniquement un homme d'Etat, j'ai aussi un rôle politique. D'ailleurs la coordination entre les quatre partis politiques est une mission purement politique », a-t-il souligné.
A propos des rapports entre les trois présidences, Habib Essid a indiqué qu'ils sont exemplaires, sans nier que des problèmes peuvent surgir dans le traitement quotidien des dossiers. Et de conclure ce volet en assurant que ses relations avec le président de la République sont excellentes.
Réagissant à la déclaration du porte-parole du gouvernement, Khaled Chouket, concernant le retour de l'ancien président Ben Ali, M.Essid affirmé que les propos de M. Chouket n'engagent que sa propre personne vu qu'il n'a pas été présent sur le plateau de la radio IFM en sa qualité de porte-parole et qu'il ne l'a même pas consulté avant de participer à l'émission. « En ce qui me concerne, je ne suis pas contre le retour de Ben Ali en Tunisie, je considère qu'il doit être traité comme n'importe quel citoyen tunisien demandé par la justice ». A rappeler que M. Chouket avait déclaré, notamment, que « Ben Ali pouvait retourner en Tunisie et que Dieu l'aide à dépasser son malheur… »