Invitée de la Matinale de Shems FM ce vendredi 21 octobre 2016, la présidente du parti Destourien Libre, Abir Moussi s'est exprimée sur les grands dossiers qui occupent la scène politique ainsi que sur les problèmes qui agitent son parti. Parlant du limogeage du secrétaire général du parti, Hatem Laâmari, Mme Moussi a déclaré : « Cette personne n'est pas disciplinée et son comportement est en désaccord avec les valeurs du parti. Le parti Destourien Libre est la continuité du travail d'un siècle accompli par les destouriens, un parti composé de compétences, de personnes habituées au travail politique, des gens disciplinés et non pas des gens qui exposent le linge sale du parti dans les médias ». Elle a expliqué aussi que M.Laâmari a fait des dépassements dangereux qui sont sanctionnées par le règlement interne du parti. « Je n'en dirait pas plus car on veut préserver l'image de M. Laâmari et celle du parti ».
En réaction à l'initiative présidentielle de former un gouvernement d'union nationale, Abir Moussi a dit que son parti avait exprimé au début l'idée que cela pouvait être positif pour le pays dans la mesure où il pourrait redonner « espoir » aux citoyens « et ce malgré notre exclusion des discussions ». « On a d'abord mis en garde contre les nominations partisanes et lorsque le gouvernement a été formé nous nous sommes exprimés pour dire qu'il ne s'agissait pas d'un gouvernement d'union nationale » a-t-elle déclaré.
Fruit des discussions : l'accord de Carthage. « Un Accord qui ne diffère nullement des autres documents qui ont été produits depuis 2011 pour améliorer la situation du pays. Il s'agit d'un document superficiel, vide de sens car il ne contient que des généralités. Pas de programme profond. On s'attend donc à ce que cette initiative soit un échec et ces prémices se voient déjà dans le projet de Loi de finances » a-t-elle commenté.
La présidente du parti Destourien a expliqué également qu'à travers ce projet de loi il est apparu que M. Chahed est « contre tous ». « Pour nous, les solutions énoncées à travers ce projet de loi sont des solutions de rafistolage » a-t-elle dit.
La destourienne a aussi déclaré que M. Chahed ne peut pas se permettre d'ouvrir « des fronts avec tout le monde » et a expliqué que l'Etat dans ce cas doit se protéger avec l'opinion publique en lui disant la « vérité » sur la situation du pays. Elle a, en conclusion, questionné : « Est-ce que ces mesures sauveront vraiment le pays ? Dans le sens où, dans 5 ans on pourra définitivement dire qu'on est sortis de la crise ? Ou bien est-ce là des solutions de rafistolage uniquement ? ».