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Elections US : Les Américains gardent le suspense jusqu'au bout !
Publié dans Business News le 08 - 11 - 2016

Par notre envoyée spéciale aux Etats-Unis, Synda Tajine

A quelques heures de l'annonce du résultat décisif pour la présidentielle américaine, les scores n'ont jamais été aussi serrés. Alors que tout annonçait, au début, une victoire écrasante de la candidate démocrate Hillary Clinton, face à son adversaire républicain, Donald Trump, rien ne semble certain aujourd'hui. Jusqu'à la dernière minute, les bulletins de vote continuent à garder leur secret.

« Tout va plus vite à new York » nous explique-t-on aussitôt arrivés dans la ville qui ne dort jamais. Tout va à « l'heure new yorkaise », tout est rapide, stressé et bruyant, et la campagne électorale n'est pas en manque. Les New Yorkais sortent aujourd'hui, depuis 6h du matin, voter pour celui qui sera le futur président des Etats-Unis. Hier encore, la campagne électorale battait son plein. Les spectacles de rue, les produits à l'effigie des candidats, impossible de ne pas remarquer l'effervescence qui accompagne cette présidentielle. Une aubaine pour les nombreux marchands de souvenir qui vendent toutes sortes de produits possibles et imaginables pour soutenir les candidats. Dans une place aussi bruyante et éclectique que Time Square, là où les grandes chaînes de télévision locales ont déjà installé leurs plateaux pour la grande soirée électorale, les « artistes » de rue se succèdent produisant leur show « présidentiel ».

Contrairement à de nombreux pays aux traditions démocratiques bien ancrées, aux Etats-Unis, la journée de vote ou « Election Day » n'est pas un jour férié et n'est pas organisée un dimanche. En ce jeudi 8 novembre, les Américains doivent se déplacer aux urnes tout en continuant à travailler normalement. Alors que dans plusieurs Etats, il est possible de voter en « vote anticipé », les New Yorkais en âge de voter (18 ans et plus) doivent rejoindre leurs bureaux de vote entre 6h et 19h aujourd'hui. 4,4 millions de New Yorkais sont attendus aux bureaux en cette journée électorale.
C'est au cours des pause-déjeuner que les bureaux de vote sont les plus bondés. En temps normal, la file d'attente dure environ 1h dans certains centres relativement fréquentés. Pour d'autres, les files continuent sur plusieurs mètres de trottoirs. « Cette affluence est exceptionnelle », nous confie une responsable de bureau de vote dans une école de la Trinity Place à New York. Les Américains semblent conscients de l'ampleur de l'enjeu et sont plus que jamais décidés à sortir faire entendre leur choix. « Je n'ai jamais vu un aussi important nombre de votants », déclare une votante patientant dans une des files d'attente.

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La sécurité est prise très au sérieux dans cette ville particulièrement frileuse depuis les attentats du 11-Septembre 2011. Dans des quartiers tels que Ground Zero, la sécurité est à son maximum. Des check-points sont tenus devant les bureaux de vote et les forces de l'ordre (les NYPD) veillent au grain. Tout en étant très cordiaux, ils assurent leur mission de manière pointilleuse et dans un stress évident. Eux-aussi ont le droit de voter et certains d'entre eux l'ont déjà fait dans leurs Etats respectifs. Les journalistes ne peuvent s'approcher des bureaux de vote à plus de 10 mètres et ne sont pas autorisés à prendre des photos à l'intérieur. Idem pour approcher les votants ou les photographier, on a peur de les déstabiliser et de les gêner pendant leur vote. Certains bureaux font, cependant, des exceptions et nous laissent prendre de brefs clichés, installés dans un coin de la salle.
A leur sortie des bureaux, les votants, dont certains sont visiblement excités d'avoir donné leur voix, surtout pour les jeunes qui votent pour la première fois, sont remerciés par le personnel du bureau. « Merci d'avoir voté ! » leur lance-t-on pour avoir accompli leur devoir électoral. Après les campagnes Get-out-the-vote, pendant lesquelles on cogne aux portes pour inciter les gens à sortir aux bureaux de vote, tout est organisé pour que les votants ne soient aucunement rebutés par l'exercice électoral.


Il est intéressant de remarquer qu'aucune minute de silence électoral n'est observée le jour des élections. Si les deux candidats ont tenu leurs derniers meetings hier, en Caroline du Nord pour Hillary Clinton et au Michigan pour Donald Trump, afin de clôturer la campagne, dans la rue, dans les médias locaux et sur les réseaux sociaux ils continuent à faire parler d'eux.
« Je vous demande d'élire cette combattante, cette mère, cette grand-mère, cette patriote, notre future présidente des Etats-Unis d'Amérique », avait déclaré le président américain Barak Obama hier. Alors qu'Obama soutient activement l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton, depuis le début de la campagne électorale, qu'en est-il des chances de Donald Trump de remporter le scrutin ? « Le pays est pessimiste et plusieurs personnes regardent les deux candidats en pensant qu'elles n'aiment aucun des deux », nous confie Jeffrey Polock, Président du Global Strategy Group, une firme spécialisée dans les relations publiques, qui a participé à la campagne de la candidate Clinton.

En réalité, et ce qu'on n'explique pas souvent, c'est que les électeurs ne voteront pas aujourd'hui pour Donald Trump ou Hillay Clinton. Il s'agit d'élire un collège d'électeurs qui, eux, voteront effectivement, en décembre prochain, pour celui ou celle qui accèdera à la Maison Blanche. Le nombre de ces « grands électeurs » dépend de la taille de chaque Etat, en matière d'habitants. Pour être élu, un candidat devra réunir un minimum de 270 grands électeurs selon le système du « winner takes it all » [ndlr le gagnant remporte le tout]. Mais le résultat de ces grands électeurs, dont les couleurs politiques sont déjà connues, pourront déjà déterminer qui sera élu ce soir même.
Un mode de scrutin complètement différent de celui pratiqué en Tunisie où le président est élu au suffrage universel. Mais ce n'est pas seulement à l'étranger qu'il demeure incompréhensible. En Amérique aussi, il est jugé « compliqué » et « contraignant » par nombreux citoyens qui se sont exprimés sur le sujet.
« Pourquoi les Américains n'élisent pas directement leur président ? » s'interroge la professeure Christinia Greer de la Fordham University. Celle qui critique le mode de scrutin américain affirme aussi que la campagne électorale de 2016 est une première aux US. « C'est la première fois, dans l'histoire des Etats-Unis, que nous avons deux candidats de deux partis que les Américains n'apprécient pas […] d'un côté, Donald Trump galvanise une certaine faction de politiques qui sont anti-immigration, anti-religion, etc. et de l'autre côté, Hillary Clinton que beaucoup d'Américains ont l'impression de connaître depuis 30 ans mais dans laquelle ils n'ont pas confiance ».

Les premiers résultats seront annoncés à l'heure de la fermeture des bureaux de vote pour chaque Etat et la carte des Etats se dessinera petit à petit pour savoir qui, à la fin du décompte, sera le 45ème président des Etats-Unis d'Amérique. Si certains Etats sont historiquement connus pour être démocrates ou républicains, la balle sera dans le camp des « swing states », ou Etats indécis, qui feront pencher la balance en faveur de l'un ou de l'autre des candidats.
En attendant, pour le gagnant comme pour le perdant, la soirée s'annonce chargée en émotions. Nous y reviendrons…


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