Radhia Nasraoui, militante des droits de l'Homme, membre du sous-comité de lutte contre la torture à l'ONU et présidente de l'Association de lutte contre la torture en Tunisie, était l'invitée de l'émission présentée par Sofiene Ben Hamida sur Nessma TV mercredi 5 avril 2017. Mme Nasraoui a affirmé que l'Association de lutte contre la torture obtient ses financements de la part des institutions de caractère humanitaire et qui n'ont pas de caractère politique. Radhia Nasraoui a affirmé que l'Etat est censé créer une organisation qui se charge du terrorisme social. « J'aurais préféré que nous prenions soin des victimes de droit général comme nous l'avons fait pour les politiciens (…) Nous allons revenir à la même situation que sous la dictature si nous ne tenons pas à défendre notre liberté, nous allons revenir au point de départ ».
D'un autre côté, Radhia Nasraoui a évoqué le sujet des hôpitaux tunisiens. « Le minimum de matériel et de propreté n'existe pas au sein de nos hôpitaux, nous devons les pourvoir avec les équipements et les ressources humaines nécessaires pour pourvoir sauver la vie des pauvres qui sont en train de mourir chaque jour à cause de cet abandon », a-t-elle expliqué.
Par rapport à la loi de réconciliation, Mme Nasraoui a noté que tout Tunisien a le droit de revenir sauf qu'il doit payer pour ses fautes. « Il n'y a pas de réconciliation sans punition » a-t elle conclu.