Le professeur de droit constitutionnel, Kais Saïed, a déclaré lors de son interview sur les ondes de Shems Fm le jeudi 6 avril 2017, qu'il revenaitpour donner les cours à l'université en dépit de sa maladie et les demandes de ses médecins de se reposer.
« On m'a demandé de me reposer, mais je n'ai pas pu et je suis revenu pour donner les cours car je sens l'importance de la responsabilité que j'ai envers mes étudiants et l'importance du message que je dois leur transmettre », a-t-il expliqué.
Kais Saïed a, également, déclaré qu'en 2013 et 2014 trois partis politiques lui ont demandé de les joindre mais il n'a pas accepté. « Je n'ai pas accepté et j'accepterai jamais. Je peux mourir en martyr pour la Tunisie, mais pas pour le pouvoir (…) Le pouvoiret les postes politiques ne m'attirent pas, je m'intéresse seulement au devoir que je dois au peuple tunisien » a-t il ajouté.
M. Saïed a évoqué la situation politique de la Tunisie en notant qu'il y a toujours des politiciens qui veulent maintenir leurs positions et ne veulent pas quitter leurs postes : « Nous ne pouvons pas créer notre futur avec une ancienne histoire ».
D'un autre côté, Kais Saïed a évoqué le Conseil supérieur de la magistrature et a affirmé que les juges sont eux-mêmes les créateurs de leur problème. « Les autorités ont profité de la division qui a eu lieu au sein du pouvoir judiciaire pour que cette autorité judiciaire soit toujours dépendante du pouvoir exécutif(…) Mais nous rappelons toujours qu'un pouvoir judiciaire indépendant vaut plus que 100 constitutions » a-t il conclu.