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Terrorisme, jeux de guerre et dislocation du monde arabe : la face cachée des Etats-Unis
Publié dans Business News le 14 - 02 - 2018

Le conflit syrien, la guerre au Yémen, la déstructuration de la Libye, la guerre civile en Ukraine, les événements au Venezuela, la fragmentation du monde arabe (Irak, Syrie, Yémen, Libye, etc.), le ciblage de l'Iran, la poussée de fièvre en mer de Chine méridionale sont révélateurs de l'exacerbation des rivalités entre les puissances occidentales visant à maintenir les Etats-Unis en tant que moteur de la transformation du monde et les forces émergentes œuvrant à l'avènement d'un monde multipolaire (Chine, Russie, Inde, Iran, Brésil, etc.). Les rivalités s'intensifient au fur et à mesure que la concurrence s'aiguise et que les rapports économiques s'inversent : la tendance est à l'érosion du leadership américain et « la bagarre multipolaire » est engagée selon les propres termes d'Hubert Védrine. Ces pôles de puissance portent chacun une vision du système international qu'ils entendent imposer en fonction de leurs intérêts stratégiques et de leurs propres agendas. Ils bâtissent des projections géopolitiques d'envergure et des représentations collectives de l'avenir. Ces acteurs revendiquent « leur place au soleil »[1], terminologie empruntée à la diplomatie de la fin du XIXème siècle, afin de peser sur la configuration future de l'échiquier planétaire. Nous assistons à un retour des logiques de puissance source d'une montée en puissance des incertitudes et des lignes de frottement entre ces différents pôles. La partie d'échec est entièrement ouverte et chacun avance ses pions suivants des stratégies complexes visant l'évincement, le containment, l'encerclement et le contre encerclement de l'autre.
La bataille est engagée….
Les Etats-Unis ont opéré un redéploiement géopolitique sur l'espace eurasiatique et se heurtent de plein fouet aux puissances continentales russe et chinoise qui, pour leur part, renforcent significativement l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). Le renforcement de la présence militaire américaine en Afghanistan rompant avec une promesse de campagne du président américain Trump et la doctrine Obama témoigne de la volonté de peser sur les périphéries russes et chinoises en reprenant pied au cœur de l'Eurasie. Elle révèle également le poids des inerties américaines portées par des Think Tanks et l'establishment washingtonien auquel s'est heurté le président américain. Il en est de même quant au rapprochement avec la Russie initialement érigé en pilier lors de sa campagne. S'appuyant sur les réflexions d'Henry Kissinger, la manœuvre subtile consistait à entraver le rapprochement entre Pékin et Moscou en orientant le balancier russe vers l'Europe. Menacé d'impeachment, le président Trump a dû se résigner à demeurer dans la logique d'une double antagonisation. Par voie de conséquence, en dépit d'une méfiance réciproque prenant racine dans le temps long de l'histoire, l'arrogance occidentale a précipité le balancier stratégique russe vers Pékin. Apaisement aux frontières, renforcement de la coopération militaire avec multiplication de manœuvres militaires communes, notamment en mer Méditerranée et en mer Baltique, signature d'accords économiques (principalement dans le domaine énergétique), imbrication plus nette de leurs projets régionaux (routes de la soie, Union Eurasiatique, projets de train à grande vitesse reliant Pékin à Moscou, etc.) constituent autant de marqueurs du tropisme de Moscou pour Pékin : le basculement de la Russie vers l'Est est amorcé.
Aujourd'hui, conscients de la véritable menace, les Etats-Unis mettent en place une stratégie destinée à contenir, voire briser la montée en puissance de la Chine, jugée l'adversaire prioritaire à l'horizon de deux ou trois décennies. Lors du XIXème congrès du PCC, Xi Jinping rompt avec la prudence coutumière chinoise, trace des lignes rouges et fixe une orientation : la Chine doit se hisser au premier rang mondial à l'horizon 2049, année du centenaire de la RPC. Déjà, en 2010, le colonel Liu Mingfu publiait « Le rêve chinois » et révélait les dessous de la stratégie intitulée « le marathon de cent ans ». La Chine, empire du milieu, aspire à renouer avec sa centralité géopolitique. Elle s'en donne les moyens sereinement. C'est dans ce contexte qu'il convient de replacer le projet des nouvelles routes de la soie appelé à reconfigurer les équilibres géopolitiques et géoéconomiques à l'échelle planétaire. A l'automne 2013, depuis Astana, le président Xi Jinping lance le projet, ressuscitant les anciennes routes de la soie reliant l'Asie à l'Europe en passant par l'Asie Centrale et le Moyen-Orient. C'est le retour de l'Eurasie, des puissances continentales face aux puissances maritimes.
Or, selon les stratèges américains, si la Chine se hisse au tout premier rang des puissances, par la combinaison de sa croissance économique et de son indépendance géopolitique et militaire, tout en conservant son modèle confucéen à l'abri des manœuvres subversives occidentales, alors la suprématie des Etats-Unis sera décisivement affaiblie. Dans ce contexte, la guerre humanitaire (ingérence humanitaire puis responsabilité de protéger), les futures pressions environnementales et la guerre contre le terrorisme islamiste constituent les nouveaux axes d'intervention servant à masquer les buts réels de la grande guerre eurasiatique : « la Chine comme cible, la Russie comme condition pour emporter la bataille ». En effet, suivant la logique d'un billard à trois bandes, la Chine comme cible car elle seule est en mesure de dépasser l'Amérique dans l'ordre de la puissance matérielle (économique et militaire) à l'horizon de trente ans. La Russie comme condition car de son orientation stratégique découlera largement l'organisation du monde de demain : unipolaire ou multipolaire.
La montée des tensions en Europe de l'Est, au Moyen-Orient, en Asie Centrale, en Asie du Sud-Est et en Afrique, c'est-à-dire le long des lignes de frictions séparant les sphères d'influence de ces trois pôles de puissance, révèle que la bataille est engagée. Plus précisément, cette rivalité de puissance a pour objet le contrôle de ce que le célèbre géopoliticien américain John Spykman avait qualifié de Rimland, c'est-à-dire les rivages du continent eurasiatique. La thèse formulée dans l'ouvrage « The Geography of the Peace » en 1944 est résumée par la formule suivante : « qui contrôle le Rimland domine l'Eurasie. Qui domine l'Eurasie contrôle les destinées du monde ».
[2]

La balkanisation du monde arabe, pierre angulaire de la stratégie américaine
Dans l'ouvrage évoqué ci-dessus, Spykman résumait le dilemme géopolitique américain en ces termes : « soit la fin de l'isolationnisme, une projection de puissance externe et la participation aux équilibres régionaux dans les rimlands eurasiens ; soit l'encerclement par le potentiel supérieur de l'Eurasie »[3]. Cette doctrine, moyennant des ajustements permanents, est toujours d'actualité et guide les réflexions et stratégies élaborées par les différents stratèges américains. En effet, les objectifs poursuivis peuvent être formulés en ces termes :
1. Empêcher la Chine d'accéder au rang de première puissance mondiale à l'horizon de deux ou trois décennies par une stratégie d'encerclement (alliés traditionnels en Asie, renforcés par le déploiement de nouvelles bases militaires en Australie et en Nouvelle Zélande), le contrôle de sa dépendance énergétique et la remise en cause de l'équilibre nucléaire (projet de bouclier antimissile). La répartition des bases militaires occidentales révèle l'édification d'une ceinture qui cerne la Russie et la Chine et qui verrouille, à l'image d'une garde prétorienne, le plus grand réservoir mondial d'énergie : le Moyen-Orient.
Selon les projections de l'AIE[4], les Etats-Unis qui importent aujourd'hui 20% de leurs besoins énergétiques deviendraient quasi autosuffisants à l'horizon 2035. Dans ce contexte, si les Etats-Unis cherchent à contrôler le Moyen-Orient, ce n'est guère pour leur propre approvisionnement, puisqu'ils s'y approvisionnent de moins en moins (aujourd'hui, le continent africain pèse davantage dans leurs importations), mais ils cherchent plutôt à mieux contrôler la dépendance énergétique des puissances rivales, notamment asiatiques. De ce fait, le remodelage du Moyen-Orient et la déstabilisation durable de cet espace sont parfaitement acceptables par les stratèges américains ;
2. Contenir la puissance russe et la recentrer à l'intérieur de la Fédération de Russie. La déstabilisation de l'Ukraine, dans le prolongement de la révolution orange de 2004, poursuit cet objectif. Elle répond également à l'engagement russe en Syrie, au Moyen-Orient et en Méditerranée entravant les visées américaines et occidentales de balkanisation de l'espace moyen-oriental : les deux crises sont indissociables ;
3. Transformer le Moyen-Orient dans l'intérêt des Etats-Unis et d'Israël. L'émiettement selon des lignes ethniques, confessionnelles et communautaires des sociétés arabes en une pluralité d'Etats faibles, souvent en opposition les uns aux autres, vise à évincer d'abord la Russie et la Chine et à permettre le redéploiement des Etats-Unis. Le rimland moyen-oriental ne doit en aucun cas s'unir. En retard, conservateur, travaillé par des forces centrifuges économiques, sociales, d'ordre civilisationnel, etc. attaché à un passé glorifié et à un avenir fantasmé, ce monde arabe se révèle être une proie facile nourrissant la radicalisation de jeunes accablés par les frustrations, le déracinement et la dénarcisisation. La volonté des Etats-Unis d'ériger une espèce « d'OTAN arabe » ciblant l'Iran et plus globalement les forces de la multipolarité, à savoir la Russie et la Chine, s'inscrit dans cet objectif. Parallèlement, focalisant les « Arabes » vers un ennemi extérieur, les stratèges américains contribuent à l'affaiblissement du bloc arabe tout en le détournant de la cause palestinienne au profit d'Israël. Le réveil d'anciennes lignes de fractures à l'instar des nationalismes poursuit le même objectif. Le soutien à peine voilé apporté à « certains kurdes » en Syrie constituant les FDS (Forces démocratiques syriennes) principalement localisées dans le Nord-Est du pays vise à réactiver le Grand Kurdistan et à disloquer la Syrie dans la lignée de l'Irak. L'opération militaire turque en cours aspire à entraver ce projet et à isoler ce « kurdistan syrien » en lui dénuant tout accès à la mer. La même logique s'étend à la Libye et à la bande sahélo-saharienne, notre voisinage stratégique immédiat et notre ceinture de sécurité du sud. Toute politique de défense et de sécurité nationales tunisienne doit impérativement intégrer ces manœuvres stratégiques, ces jeux de guerre et les anticiper afin de ne pas en subir les effets dévastateurs ;
4. Consolider le grand bloc transatlantique, étendu aux frontières de la Russie et de la Chine et englobant la périphérie méditerranéenne. C'est dans ce cadre que doit être analysée la politique de « globalisation de l'OTAN ». Dans la même logique, il convient pour les Etats-Unis d'éviter toute tentative européenne d'émancipation de la tutelle américaine et d'entraver l'émergence d'une Europe puissance. Comme le souligne Olivier Zajec, « l'Europe ne doit pas être actrice mais spectatrice payante (…) dans la perspective d'une analyse des rapports de force entre la puissance américaine et le potentiel de puissance européen, il est plus exact de parler de neutralisation, d'anesthésie ou de stratégie de dilution »[5].

Terrorisme : entre manipulation et réalité

Ainsi, dans cette partie d'échec ayant pour échiquier les vastes étendues eurasiatiques, la menace terroriste, la rhétorique amalgamant islam et terrorisme, alors même que ce dernier frappe principalement les seules populations musulmanes, se substituent à la menace communiste et visent à légitimer les interventions militaires et le déploiement de forces par souci de tenir en échec toute percée russe, toute volonté de puissance de la Chine. Il ne s'agit certes pas de nier la réalité d'authentiques jihadistes mus par la volonté de lutter contre l'Occident impie attaquant les terres d'islam ou voulant restaurer le Califat, mais de ne pas s'en contenter. Il est utile de prendre en considération les stratégies secrètes d'acteurs divers poursuivant des intérêts loin de toute foi religieuse, encore plus de l'islam. Ainsi, la menace terroriste, réelle et représentant un danger, est instrumentalisée par des puissances étrangères poursuivant des objectifs supérieurs. A titre illustratif, comment concevoir l'appui à peine voilé de puissances occidentales et de la Turquie à Jabhat Al Nosra, qualifiée de rebelles modérés, alors qu'elle se revendique ouvertement d'Al Qaida, organisation terroriste hier érigée en ennemi public numéro un ? Des éléments de cette force sont actuellement mobilisés par la Turquie contre les forces kurdes. Pierre de Villiers, Chef d'Etat-major des armées françaises de 2014 à 2017 souligne dans un ouvrage paru en novembre 2017 : « l'action terroriste n'est pas exclusive d'une intervention ou d'une instrumentalisation menée, en sous-main, par un Etat-puissance, au service de sa stratégie nationale. Il y a là comme une ambiguïté qui accroît la complexité du monde que nous devons affronter »[6]. Un cercle vicieux est ainsi enclenché où la guerre contre le terrorisme, souvent à géométrie variable, déclenche encore plus de terrorisme justifiant ainsi l'extension du déploiement militaire occidental. Le président Trump semblait vouloir rompre avec cette logique pilotée par certains think tank visant à instrumentaliser l'extrémisme religieux à des fins stratégiques et économiques, les mêmes objectifs étant atteignables par d'autres « moyens » épargnant des retours de flemme à l'instar du réveil de nationalismes, etc. A nouveau, il semble s'être heurté à de puissantes résistances.
Au Moyen-Orient, les crises risquent ainsi de se multiplier sur fond d'exacerbation des rivalités entre puissances extérieures (Etats-Unis, Chine, Russie et dans une moindre mesure France, Grande-Bretagne), puissances régionales (Arabie Saoudite, Egypte, Qatar, EAU, Iran, Syrie, Israël, Turquie, etc.) et acteurs locaux (Sunnites, Chiites, Alaouites, Druzes, Chrétiens, Kurdes, etc.) pouvant déboucher sur une rupture majeure : une redéfinition, en fonction des rapports de force, des frontières des Etats du Moyen-Orient selon des lignes confessionnelles et religieuses, les clivages politiques épousant de plus en plus étroitement les appartenances communautaires. Une telle dynamique signifierait la fin de l'ère découlant des accords Sykes-Picot du 16 mai 1916 scellant le partage de l'empire ottoman.
La géopolitique du Maghreb et de la Tunisie ne peut être appréhendée dans toute sa complexité sans tenir compte des évolutions géopolitiques qui bouleversent les rapports de force à l'échelle planétaire et au Moyen-Orient. La stratégie occidentale d'éviction des puissances rivales à travers la balkanisation de ce théâtre et l'instrumentalisation de la menace terroriste s'étend à la sphère maghrébine. L'implosion de l'Etat libyen plongeant le pays dans une phase chaotique hypothéquant son avenir et sa souveraineté illustre cet état de fait tout en menaçant le processus démocratique tunisien. Face aux contradictions de l'Occident, jusqu'à quel point pouvons-nous avoir foi en la loyauté de nos partenaires occidentaux dans leur soutien à la jeune démocratie tunisienne s'érigeant en exception et en îlot démocratique dans sa région ? Telle est la grande question ! Dans l'attente, il est de notre devoir de soulever leurs propres contradictions.


*Géopoliticien et prospectiviste, Directeur de Global Prospect Intelligence

[1]Michel Foucher, « la bataille des cartes : analyse critique des visions du monde », François Bourin Editeur, 2013.
[2] Source : http://www.frederic-poncet.com/spip.php?article119
[3] « Introduction à l'analyse géopolitique », Olivier Zajec, 3ème édition augmentée et mise à jour, Editions du Rocher, 2016, p.43.
[4]Agence Internationale de l'Energie.
[5] « Introduction à l'analyse géopolitique », Olivier Zajec, 3ème édition augmentée et mise à jour, Editions du Rocher, 2016, p.60.
[6] « SERVIR », Général d'Armée Pierre De Villiers, édition Fayard, novembre 2017, p.49.


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