INFOTUNISIE-Dans une totale communion, cent violons ont joué à l'unisson alliant la virtuosité instrumentale et les thèmes de la tradition tzigane, le 04 Aout courant, dans le cadre de la 45éme édition du festival internationale de Carthage, en présence de M. Abderraouf El Basti, ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine. Cent musiciens, pour la majorité, munis de leurs caisses de résonances et de leurs archets, se sont produits, pendant plus de deux heures et l'amphithéâtre n'a pas désempli jusqu'à la fin du concert ! Avec un répertoire allant jusqu'aux pages musicales de Strauss pour remonter à des airs bien plus populaires et traditionnels de la Hongrie, l'unique orchestre tzigane au monde de cette envergure, s'est produit pour cette 25ème soirée à Carthage. S'étaient vêtus en habit traditionnel hongrois, invitant à une immersion dans le jeu subtil qui, dans une fascinante vitesse d'exécution et une impressionnante rapidité, rend chaque violon souriant, festif et le plus vivant de tous les instruments de musique qui occupent la scène. En faisant jouer, chanter et danser toutes les palettes musicales -violons, violoncelles, clarinettes, altos, cymbalums et contrebasses-, les instrumentistes, assis ou levés, à chaque fin de morceau pour saluer humblement leur public, prennent la relève, en toute liberté et courtoisie, pour en devenir un seul chef d'orchestre. A chacune de leurs apparitions, les musiciens déclenchent l'enthousiasme par leur virtuosité et leur énergie fantastique, leur instinct et leur intelligence, laissant derrière eux un souvenir inoubliable. Ce qui bouleverse le public, c'est que, par delà l'harmonie d'un choix musical enivrant, émouvant, entraînant, gai ou mélancolique, mais touchant, c'est l'harmonie même de l'orchestre, cette entente exceptionnelle, cet accord vibrant qui unit tous les interprètes. Tous virtuoses, tous rares, mais se fondant dans un ensemble fascinant pour le seul bonheur de livrer au monde quelques secrets indicibles : ceux qui ne passent que par la musique, ceux que seule la musique peut exprimer. Se produisant dans plus de 200 concerts dans le monde, l'orchestre dirigé par le violoniste virtuose Sandor Rigo Buffo qui a fait son apparition à la fin de la première partie du spectacle, a ébloui le public lors des deux parties, autant par le répertoire classique des grands compositeurs Johann Strauss, Johannes Brahms et Tchaikovski dans « la danse hongroise » que par le patrimoine musical populaire tzigane mêlé à des traditionnelles mélodies russes. A la fin de la soirée, Buffo et son équipe ont dédié à leur public et à leur manière les chansons éternelles « Amal hayati », (composée par Mohamed Abdelwaheb), « Chéri je t'aime, chéri je t'adore » de Dalida et la grande merveille « la vie en rose », d'Edith Piaf, en guise de bonus, lors de la danse du violon tzigane.