INFOTUNISIE – Avec l'entrée en service, depuis octobre 2008, de la ligne Tunis-El Mourouj, se passant par jour des services de 15 bus et 200 voitures particulières, et tout récemment le nouveau tronçon du métro léger de La Manouba, le 10 décembre dernier, le transport ferroviaire semble être une solution stratégique quant au trafic de circulation dans la ville de Tunis. C'est dans ce cadre que la Société tunisienne du réseau ferroviaire rapide (SRFR), relevant du ministère du transport, s'est engagée, sur instructions du Président de la République, dans la réalisation et le suivi du projet relatif à un réseau ferroviaire rapide (RFR), dont les travaux ont démarré au mois d'octobre 2009 avec des investissements globaux de 3 milliards de dinars pour la 1ère partie «prioritaire», nécessitant une enveloppe d'environ 1 milliard de dinars. Y compris la ligne (A) liant Tunis à Borj Cedria (23km), déjà opérationnelle et encours d'aménagement et d'électrification, le réseau RFR comporte 5 lignes globales de 86km, dont la 1ère tranche prioritaire couvre 29 kilomètres suscitant un investissement de 950 millions de dinars (MD). Comptant 55 trains et 10 rames, le RFR assurera une capacité de 2500 passagers. Ce réseau comportera également la ligne (C) reliant Tunis aux agglomérations de Fouchana et M'hamdia (19,5km), la ligne (D) entre la Place Barcelone (Centre-ville) et le gouvernorat de la Manouba et les régions d'El Gobaâ et M'nihla (19,2km), la ligne (E) joignant Tunis aux cités Ezzouhour et Séjoumi (12,9km) et finalement la ligne (C+F) raccordant Tunis à l'Ariana Nord et à la région de Bourjel sur une distance de 10,5km. Notons, à ce propos, que le réseau ferroviaire rapide survient au bon moment, dans la mesure où il amortira le trafic routier au centre-ville, d'autant plus qu'il est bien placé pour adoucir la charge – quelque 500 mille voyageurs par an – sur les 4 réseaux de transport avec plus de 210 lignes de bus jaunes suburbains, un métro léger parcourant 40km sur 5 lignes, deux réseaux ferroviaires électrifiés desservant les deux banlieues nord et sud, le train TGM (Tunis gare marine) à direction du nord et celui de la Société nationale des chemins de fer de Tunisie (SNCFT) pour le sud. Rappelons que ce projet s'inscrit dans le cadre du programme présidentiel «la Tunisie de demain» pour la période 2004-2009. Il vient, par ailleurs, concrétiser la ferme volonté du Chef de l'Etat de faire du Transport un catalyseur de l'activité économique et de création de l'emploi. C'est pour cette raison que ce secteur jouit d'une panoplie de mesures présidentielles dans les dernières années, surtout depuis le 28 janvier 2009… des décisions visant la promotion de la contribution du secteur dans l'impulsion de la croissance économique et la compétitivité de l'économie nationale. Pour se faire, une infrastructure moderne et au diapason des dernières innovations mondiales en la matière est mise au profit du secteur des transports. Mieux encore, ce secteur a bénéficié d'un budget doublé relatif à son infrastructure, pour atteindre 6.500 millions de dinars avec une forte contribution dans le PIB, passant, en une seule année, de 6 à 7%.