L'avènement du printemps, à partir du 28 février, s'annonce propice à la régénération d'espèces végétales, disparues ou devenues rares dans le Nord-Ouest tunisien, après d'importants cumuls pluviométriques enregistrés durant ces derniers mois.La région est dotée d'une végétation naturelle généreuse, surtout lors des années pluvieuses où l'on assiste à un foisonnement d'espèces florales d'une rare beauté. C'est le cas des deux variétés d'orchidées, ophrys et orchis, répandues dans la nature et que l'on tente de domestiquer pour l'ornement des jardins. Il s'agit, aussi, de l'œillet sauvage découvert par un botaniste, sur les hauteurs de la table de Jugurtha. Les orchidées sont des plantes ornementales qui relèvent de la famille des orchidacées et se distinguent par leur éclat. Leurs fleurs portent un éperon (prolongement en cornet très fin des pétales) rattaché au labelle (pétale supérieur de la corolle) et possédant deux tubercules, l'un qui a donné naissance à la plante, l'autre lui permettant de se reproduire l'année suivante. Quant à l'œillet, c'est une plante herbacée, ornementale, très odorante, de couleur blanche, rose ou rouge que l'on retrouve dans la plupart des jardins tunisiens, tant il s'accommode de tous les climats. Cependant, sa présence sur la table de Jugurtha, à 1271 mètres d'altitude, a surpris les botanistes. Même si ces plantes commencent à pousser généreusement, il faudra encore attendre le mois d'avril pour assister à leur pleine maturation. Cependant, les botanistes se réjouissent de voir la plupart des plantes dépasser, déjà, le stade crucial de leur croissance. Ils espèrent, également, voir renaître d'autres plantes comme les mourons des champs (plante toxique pour certains animaux) ou encore le mouron des oiseaux.