« La micro-finance ne peut pas faire de miracle pour résoudre le problème de la pauvreté, il faut que l'Etat intervient aussi ». C'est ce qu'a précisé Mme. Asma Ben Hmida, directrice exécutive d'Enda Inter-arabe, lors d'une conférence tenue mercredi 06 juillet 2011, en marge de la compétition du CJD-programme SIFE. Enda Inter-arabe, est une institution de microcrédit pionnière en Tunisie à but non lucratif. Elle soutient les micro-entreprises. Ces crédits: entre 500 dinars et 5 000 dinars 5% : »Nous espérons que la nouvelle loi permettra d'octroyer des prêts allant jusqu'à 30 000 dinars », a-t-elle révélé. D'après Mme. Ben Hmida, beaucoup d'espoir placé dans la micro-finance, surtout le microcrédit, pour résoudre la pauvreté et créer des emplois. Cependant, ces mesures de soutien sont de moins en moins présentes et la pauvreté dans le monde va croissant. Lancée en 2005, l'institution a financé 80 mille projets. Près de 65 antennes touchent les 24 gouvernorats (210 délégations desservies sur 264). Son Taux de pénétration dans les zones rurales a atteint 30% en juin 2011. Enda a obtenu ces résultats en suivant les bonnes pratiques reconnues à l'échelle internationale (principe de base: pas de subventions). Plus de 500 millions de dinars ont été octroyés et 285 000 familles ont été soutenues par l'institution. Jusqu'au juin 2011, environ 900 emplois ont été créés sur tout le territoire tunisien: « 80% sont des jeunes diplômés, nous espérons que le nombre d'emplois atteindra 1000 d'ici fin 2011 », a affirmé Mme. Ben Hmida. Pour les micro-entrepreneurs, il s'agit de 170 mille clients actifs, dont 27% âgés de 18 à 35 ans, soit près de 49 mille. Enda cible les ménages à faible revenu, les micro-entrepreneurs ainsi que les petits exploitants agricoles et les salariés. « Pour assurer un bon accompagnement, nous travaillons en collaboration avec les acteurs étatiques et privés tels que les bureaux de l'emploi, l'office de la population, l'office national de l'artisanat, la FAMEX ainsi que le ministère de Affaires sociales », a ajouté la directrice. En termes de perspectives, Enda souhaite élargir son réseau notamment dans les zones rurales très pauvres. Elle compte aussi contribuer à la résorption du chômage à travers l'identification du produit spécial jeunes créateurs d'entreprises.