Les agents de la poste sont encore insatisfaits. Ils sont entrés depuis mardi 23 août 2011, dans une grève qui pourrait se poursuivre pendant des jours. Un mouvement de protestation a été organisé devant l'Office de la Poste tunisienne (ONP), pour dénoncer les résultats du mouvement des présidents des structures commerciales. Cela fait plus que 10 ans que l'opération de mouvement n'a pas été effectuée. Or, selon la loi tunisienne, cet acte devrait se produire tous les 5 ans. Depuis quelques mois, la direction générale de la poste, en collaboration avec le syndicat des structures commerciales, a mis en place un système de notification, pour veiller au respect de l'application des normes, tout en respectant les grades et les diplômes. Mais l'absence de transparence règne encore. Selon les protestataires, certaines normes n'ont pas été respectées. Le niveau du diplôme n'a pas été pris en considération dans plusieurs cas. Nombreux sont ceux qui ont affirmé que des dossiers sont parvenus après la date de l'échéance du concours et ont été acceptés. La transparence et la crédibilité sont fortement mises en cause. D'autres ont appelé au limogeage du chef de l'agence rapide poste du Lac qui, selon eux, serait le bras droit de Saïda Agrebi, personnage fortement impliquée dans des crimes de corruption sous le régime du président déchu. Les grévistes se sont manifestés aussi contre M. Mohamed Zouhaier Basly, PDG de la poste. Il s'agirait, selon eux, de l'un des figures du RCD, parti dissous.