La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a déclaré lundi 7 novembre 2011, que les Etats-Unis sont prêts à coopérer avec le parti Ennahdha, les islamistes vainqueurs des élections tunisiennes, a rapporté le Figaro. Dans un discours devant NDI, un groupe de défense de la démocratie, elle a souligné que les islamistes ne sont pas tous les mêmes : « Les responsables d'Ennahdha vont devoir persuader les partis laïcs de travailler avec eux. L'Amérique, elle aussi, travaillera avec eux ». La chef de la diplomatie américaine a rappelé qu'Ennahda avait promis de respecter la liberté religieuse et les droits des femmes : « L'idée que des musulmans pratiquants ne peuvent s'épanouir dans une démocratie est insultante, dangereuse, et fausse ». La secrétaire d'Etat a aussi assuré que les Etats-Unis continueraient de soutenir le printemps arabe malgré l'incertitude des transitions en cours : « Nous reconnaissons aujourd'hui que le véritable choix est entre la réforme et les troubles ». Elle s'est dite consciente du scepticisme des peuples arabes envers l'Amérique : « Pendant des années, les dictateurs ont dit à leurs peuples qu'ils devaient accepter des autocrates pour éviter des extrémistes. Trop souvent, nous acceptions nous-mêmes ce raisonnement ». Hillary Clinton a enfin répété que les bouleversements de 2011 rendaient plus urgent encore d'arriver à la paix entre Israël et les Palestiniens : « L'administration Obama, travaille, de son côté, à obtenir cette paix tous les jours, malgré tous les revers. Cependant, Washington répondra aussi aux menaces contre la paix régionale, qu'elles émanent de dictatures ou de démocraties ». Alain Juppé, ministre français des AE, avait indiqué lui aussi que son pays était prêt à coopérer avec Ennahdha.