M. Jamel Belhaj, responsable au cabinet du ministre des Finances, a averti que la poursuite de la stagnation de l'activité économique suite aux sit-in et aux revendications sociales, pourrait gêner la mobilisation des ressources propres pour le budget de l'Etat de 2012 (71%) et même la mobilisation des ressources de l'emprunt (29 %). Notons que M. Jalloul Ayed, ministre des finances a déclaré récemment que l'absence de réserves pour le budget de l'Etat pour 2012 s'explique par les pertes enregistrées au niveau des grandes entreprises publiques à l'instar du groupe chimique tunisien et de la société des phosphates de Gafsa. Ces deux sociétés constituent une source principale des réserves de l'Etat. En raison des grèves et des sit-in constatés au sein de ces entreprises, les pertes pourraient atteindre un milliard de dinars fin 2011. Près de 37 % des dépenses de gestion proposées dans le projet de budget de l'Etat pour 2012 seront consacrées aux salaires (8543 millions de dinars), soit une augmentation de 11,8 % par rapport à 2010. Ceci revient aux augmentations salariales et au recrutement de 20 mille et 300 agents dans la fonction publique.