M. Rafik Abdessalem, prochain ministre des Affaires étrangères, a insisté sur la consolidation de la coopération bilatérale entre la Tunisie et le Qatar, et la concertation sur les différentes questions d'intérêt commun. Selon M. Abdelssalem, Qatar est un petit pays. Il n'a pas le pouvoir d'exercer son influence sur la Tunisie. Le pays a un grand pouvoir médiatique. C'est le pays le plus riche au monde. Le gendre de Rached Ghannouchi, leader d'Ennahdha, a également précisé que Qatar est prêt à consolider ses relations de coopération avec la Tunisie et à les élargir pour englober d'autres domaines. Il a, en outre, incité les investisseurs qataris à contribuer au financement de projets de développement, dans le souci de créer de nouveaux postes d'emploi et de garantir l'équilibre entre les régions : « Nous disposons d'un levier diplomatique de qualité et de bonnes compétences, sauf certains qui se seraient avérés compromis dans des malversations sous le régime déchu. Aujourd'hui, nous voulons aller de l'avant, rattraper le temps perdu et mettre la diplomatie tunisienne au service des ambitions nées de la Révolution ». Docteur en sciences politiques (Université de Westminster, Londres) et chef du département de recherches au centre d'études d'Al-Jazeera à Doha, Rafik Abdessalem, s'était illustré durant ses études, par son engagement au sein du mouvement islamiste étudiant (UGTE). Contraint à poursuivre ses études au Maroc, il s'était finalement résolu, en 1993, à se réfugier en Grande Bretagne.