Depuis de longues années, l'on assiste à une épreuve de force entre, d'une part, les pouvoirs municipaux de la ville de Bizerte et les marchands de fruits et légumes du marché Slaheddine Bouchoucha. Ces derniers, dans leur quasi-totalité, refusent de s'acquitter des droits de location de leurs stands. Leurs arguments, fort compréhensibles du reste, s'appuient sur l'amplification toujours croissante du phénomène des commerces anarchiques aux abords dudit marché. Ils dénoncent le manque à gagner et accusent les pouvoirs municipaux de laxisme face au phénomène. La situation a poussé les marchands « légaux » à déserter leurs stands pour élire domicile aux côtés des « illégaux », histoire d'améliorer leurs chiffres d'affaires. La créance est évaluée à quelque 200 mille dinars payable de suite, exige la mairie tandis que les marchands proposent un paiement à tempérament. Les pouvoirs municipaux déposent une plainte en référée mais l'affaire est renvoyée devant une cour compétente. Verdict attendu, mercredi 17 janvier. L'infortuné citoyen assiste médusé à ce bras de fer lui qui souffre des nuisances de l'anarchie qui règne et qui réprouve l'incapacité de la mairie à rechercher une solution idoine et définitive. Pourtant, une circulaire du ministère de l'Intérieur portant organisation des commerces anarchiques a amené un règlement de ces problèmes dans les villes de Tunis, Sfax, Sousse, l'Ariana…Pourquoi est-ce difficile, voire impossible, d'appliquer les dispositions de cette circulaire à Bizerte ?