La vague de mécontentement ne s'arrête-t-elle pas à Ettakatol? Le parti de Mustapha Ben Jaafar, père fondateur et président de l'Assemblée nationale constituante, connaît une vague de démissions depuis quelque mois. Après les bureaux d'Ettakatol de l'Ariana, du Bardo, Ben Arous, du Nabeul, Tunis I et II, c'est au tour des membres du bureau du Kef de présenter leur démission collective, dans la journée du mercredi 1er février 2012. Les démissions concernent tous les bureaux locaux des délégations relevant du gouvernorat d'El Kef. M. Habib Aouarmi, secrétaire général des bureaux du Kef d'Ettakatol, a expliqué, sur les ondes de Mosaïque FM, les raisons de ces démissions à savoir le manque de pratiques démocratiques et la manière dont sont tenus les conseils nationaux avec toujours les mêmes personnes. Tous les démissionnaires ont évoqué quatre raisons majeures pour expliquer leur résolution : « l'absence de démocratie au sein du parti, les dirigeants ne laissant pas les militants du parti s'exprimer », « l'échec et la multiplication des fautes du bureau politique lors des négociations au sein de la troïka », « l'éloignement des dirigeants du parti des principes et valeurs pour lesquels les Tunisiens avaient adhéré au parti », « leur incapacité à faire participer les régions intérieures et les jeunes dans les choix futurs ». Les démissionnaires ont annoncé qu'ils veulent continuer à militer que se soit à travers la création d'un nouveau parti ou un front. Ils sont ouverts à tous les partis avec lesquels ils partagent les mêmes principes.