Le ministre des Affaires religieuses Noureddine Al-Khadmi a annoncé, vendredi 9 mars, la mise en place d'une stratégie pour la nomination des prédicateurs des mosquées. Les différentes catégories des Imams-prédicateurs seront désormais choisies parmi les titulaires d'une maîtrise en sciences théologiques ou d'un diplôme équivalent tout en faisant valoir «d'une haute moralité et d'une popularité», a indiqué M. Al-Khademi lors d'un point de presse à la Kasbah : « Les mosquées doivent assumer un rôle moral et culturel, loin de la politique et des intérêts partisans. L'imam-prédicateur doit avoir une opinion sur les affaires publiques et le mode de gouvernance dans le pays. Les mosquées doivent rester des espaces qui consacrent l'unité nationale et le respect du rite malékite. La Tunisie adopte une approche de la citoyenneté fondée sur un partage des droits et devoirs ». Evoquant l'incident de la faculté de La Manouba, M.Al-Khadmi a indiqué que le drapeau tunisien, «symbole du sacrifice des martyrs tunisiens ne peut faire l'objet d'atteintes quelque soit les raisons ». Il a souligné cependant «qu'on ne doit pas donner une dimension démesurée à cette affaire en cette période délicate que traverse la Tunisie». Pour ce qui est des questions religieuses, M. Khadmi a noté que « la surenchère est intolérable. Elle reflète un vide intellectuel et religieux dans le pays. C'est le résultat de la marginalisation des penseurs et des responsables religieux éclairés durant de longues années ». Concernant la nouvelle saison du pèlerinage et d'El Omra, M. Al-Khademi a indiqué qu'un contrat a été signé avec un fournisseur saoudien en vue de renforcer le système d'enregistrement automatique des pèlerins. Investir en Tunisie