« Les hôteliers refusent l'étiquette d'être, aux yeux de l'administration, d'éternels assistés et nourrissent l'ambition de se prendre en charge », a affirmé le président de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie, FTH, Mohamed Belajouza. M. Belajouza a ajouté, dans une interview accordée vendredi 14 septembre 2012 à Express FM, que les problèmes majeurs auxquels la profession est confrontée ne sont pas nouveaux : « Ils sont récurrents et datent de plus de 15 ans ! L'administration refuse de se concerter avec les professionnels sur des questions qui engagent le devenir du secteur. Elle refuse d'appliquer les recommandations des études stratégiques effectuées sur le secteur en ce qui concerne l'endettement. Par ailleurs, l'administration n'est pas favorisée à une augmentation du budget de la promotion sans aucune intervention budgétaire de l'Etat ». Le président de la FTH a, toutefois, refusé de donner le montant de l'endettement. Il a suffit d'indiquer que cette somme est gonflée par l'accumulation des intérêts : « Pour construire les 800 hôtels que compte le pays, les hôteliers ont du contracter des prêts aux forts taux de plus de 15%. 80% des hôteliers sont disposés à rééchelonner leurs créances. Les hôteliers qui ne peuvent pas rembourser constituent une minorité ». « Les intrus qui ont terni l'image du secteur à travers leur enrichissement personnel sur investissement ont obtenu leur agrément, terrains et prêts avec la complicité de l'administration et non de la FTH », a rappelé M. Belajouza. En ce qui concerne les défis que le secteur se doit relever à court terme, Mohamed Belajouza a cité l'insécurité et la détérioration de l'environnement.