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Rdioscopie d'un secteur éclopé
Tourisme: Mohamed Belajouza, Président de la Fédération tunisienne d'hôtellerie à Economia
Publié dans Le Temps le 27 - 03 - 2012

-Le plus important cette saison, c'est qu'il n'y a pas d'annulations. On espère atteindre les chiffres de 2010
-Le contact le plus approprié c'est la télévision à laquelle la Tunisie n'a jamais eu accès faute de moyens.
-Marketing et bureaucratie ne vont pas ensemble. C'est antinomique !
-Je pense qu'il faudrait revoir la mission des représentants de l'ONTT à l'étranger de même que toute la politique de promotion
-Le tourisme tunisien doit être géré par des privés et non par des fonctionnaires
-Il n'y avait pas de symbiose entre la politique touristique et la gestion actuelle de Tunisair
-La situation financière du secteur empire de jour en jour car nous n'avons pas voulu mettre en application les bonnes décisions prises depuis 2003.
-L'Union des métiers du tourisme, un projet qui nous tient à cœur
Le tourisme tunisien vit des moments difficiles. Il connaît des problèmes structurels et conjoncturels. Les résultats réalisés en 2011 ont été catastrophiques. Les prévisions pour 2012 s'annoncent encourageantes. Mohamed Belajouza Président de la Fédération tunisienne d'hôtellerie et de la chaîne Seabel Hotels Tunisia est un homme de talent et de convictions qui se bat pour que la Tunisie puisse retrouver vite les faveurs de tous les pays émetteurs. Il défraie la chronique en nous disant certaines vérités sur les maux qui rongent le tourisme tunisien et la feuille de route à suivre pour permettre à cette activité de décoller vite.
Où en est l'endettement du secteur ?
La situation empire de jour en jour car nous n'avons pas voulu mettre en exécution les bonnes décisions prises depuis 2003. Certes, il faudrait faire la différence entre le conjoncturel et le structurel entre les entreprises qui ont fait des efforts et qui ont commencé à travailler et à payer leurs crédits et qui se sont trouvé en difficultés en raison des événements de septembre 2001, d'Agadir et surtout de l'attentat de Djerba qui nous a fait perdre 500 mille allemands que n'avons pas pu récupérer à ce jour. La solution était de sauvegarder les entreprises en revoyant la durée de remboursement des crédits c'est-à-dire réechelonner le paiement de la dette revoir le taux d'intérêt qui a été qualifié d'usurier. Ce taux a atteint au départ 12%. Or il n' y a aucun investissement qui peut procurer ces 12%. Mais ce taux est passé à 17% à un moment donné donc on a mis les professionnels devant l'impossibilité de pouvoir rembourser surtout qu'au départ, le schéma d'investissement qui fut présenté et approuvé par les banques, a été biaisé avant l'ouverture de l'hôtel parce que les crédits qui ont été accordés à ce taux et dont le principal a été versé dans le compte de l'hôtelier et avec une retenue. C'est-à-dire sur un million, l'hôtelier ne reçoit en fait que 850 mille malgré les directives de la banque centrale qui obligent les banquiers à ne retenir le taux d'intérêt qu'à la fin. Cette situation a été vécue par tout le monde et l'étude qui a été faite par la fédération et remise aux autorités la met en relief. Il y a une minorité et heureusement qu'elle existe qui dispose d'hôtels qui fonctionnement bien et qui payent ses crédits. Mais il y a 20% des hôteliers soit plus de cent qu'il faudrait écarter du marché pour le mal qu'ils ont fait au secteur et qui ne cessent de brader les prix et présentent de mauvais services.
Quel sera le sort de ces 100 mauvais payeurs ?
C'est une décision politique qui tarde à être prise. D'ailleurs la première étude de la banque mondiale a révélé 40 entreprises en difficulté, la deuxième réalisée par l'agence japonaise de la coopération a fait ressortir 80 et aujourd'hui on en est à plus que 100. La banque centrale a dénombré 120 il y a deux ans et attendant, le compteur tourne toujours et on est arrivé à un chiffre de 3000 milliards d'endettement. Tout le monde sait que cette somme ne sera jamais acquittée. Les banques le savent et on attend toujours une décision politique. En tant que Fédération, nous avons fait savoir que nous ne sommes pas disposés à défendre ces cas qui ont mal utilisé les crédits octroyés par les banques. Ils continuent à exister et à faire du mal et on n'a vu aucun hôtel se vendre. Il faut une décision courageuse du haut de la pyramide. En attendant nous traînons et tant que ce problème d'endettement n'a pas été résolu, on ne peut parler d'amélioration du produit, de compétition par rapport aux autres destinations. Le problème du tourisme tunisien c'est l'endettement et la situation empire de jour en jour. Les banques créancières ont trouvé la solution. Elles ont épuré leur bilan en cédant leurs créances à des sociétés de recouvrement qu'elles ont créées. Elles s'en sortent et ont un bilan sain.
Est-ce votre Fédération qui a essayé d'ouvrir ce grand dossier avec le ministère du tourisme ?

J'en ai parlé directement moi-même avec le ministre actuel du tourisme qui m'a répondu que c'est un grand dossier qui existait avant mon arrivée et dont la résolution ne dépend pas de moi. Je pense qu'il y une continuité de l'Etat et qu'on doit se pencher sur ce dossier. Il y eut une esquisse dernièrement où deux experts de la banque mondiale sont venus rouvrir ce dossier. Ils nous ont sollicités et nous attendons la suite.
On ne peut pas vendre ces hôtels en difficultés ?
Je ne sais s'il pourrait avoir un acquéreur. Il y a des hôteliers qui ont compris et qui ont transformé la vocation de leur unité en appart hôtel, en école de formation, en clinique ou même en foyer universitaire. L'essentiel c'est qu'on doit bouger et se mettre autour d'une table pour trouver une solution car le nombre de ces endettés augmente chaque jour et je ne sais où on va aller. Il faut assainir la situation
Est-ce par manque de professionnalisme qu'on aura abouti à cette situation?
Le manque de certains hôteliers pas tous. Nous l'avons mentionné dans les études que nous avons remises avec la mise sur le marché de 15 mile lits de Hammamet Sud qui ont été cédés à n'importe qui notamment des professeurs des médecins et à des fonctionnaires qui ne savent ni gérer l'hôtel ni faire marcher l'entreprise. C'est le vrai manque de savoir faire et du professionnalisme. Le programme des jeunes promoteurs a été généreux au départ mais a été vidé de son sens ce qui l'a fait dériver et on a accordé des agréments à n'importe qui. On s'est rendu compte que ces unités n'étaient pas rentables par leur capacité et leur situation du marché, un marché de tour-operating. Plus vous êtes petit mais votre pouvoir de négociation devient limité avec les TO. Peut-être qu'à ce moment, une des solutions serait de regrouper 4 à 5 unités en société de gestion
Confier des hôtels à des sociétés de gestion étrangère est-ce la solution ?
C'est une des éventualités pourquoi pas mais sous certaines garanties et certains engagements à ceux qui vont commercialiser ces hôtels là. Il faut dire que la solution existe avec la banque car ça aboutira finalement à déposséder les exploitants de leur outil de travail et peut-être d'arrêter la poursuite judiciaire qu'on est en train d'entreprendre aujourd'hui. Il faut savoir que pour prétendre à des crédits bancaires, il faut donner une garantie, l'hypothèque sur l'hôtel, le nantissement du fond du commerce et la caution personnelle c'est-à-dire la banque en cas de non paiement peut se retourner tout de suite contre le promoteur et saisir tous les biens qu'il possède.
La situation empire pour certaines unités qui sont incapables de payer leurs factures d'électricité et d'eau ?
Cela donne une idée de la situation du secteur. On a en face des professionnels qui n'arrivent même pas à payer leurs consommations de gaz dont ils besoin pour préparer un café ou avoir une ampoule qui fonctionne dans la chambre du client. C'est un désastre. Il y en a même ceux qui ne sont pas arrivés à payer l'eau non plus. La Fédération est intervenue auprès de la STEG et de la SONEDE pour trouver une solution et qui consiste à rééchelonner les créances qui sont dues et nous avons eu une suite favorable. La STEG a accepté de traiter le dossier cas par cas. Les hôteliers ont commencé à respecter le nouveau calendrier de paiement. Il y a certes des hôtels fermés et qui ne fonctionnent pas en basse saison d'autres à mon avis doivent trouver la solution car la STEG est aussi en difficulté
Comment jugez-vous la situation actuelle du secteur ?
En tant que Fédération, nous avons fait parvenir au ministre du tourisme une feuille de route qui comporte des actions immédiates à entreprendre mais aussi avec des mesures à entreprendre à court et à moyen terme. Parmi ces actions, il s'agit de rassurer les marchés. Il faut dire à ces touristes et TO que la sécurité est là. Aujourd'hui qui peut le faire avec ces articles alarmants sur les médias. Il suffit de lire récemment le Monde, un journal crédible qui s'adresse à une certaine catégorie de clientèle en France qui vous sort des photos de manifestants salafistes. Mais ces articles ne sont pas les bienvenus sur le marché français, le plus important pour la Tunisie. La France a été le fournisseur de clients le plus frileux. Il n' y a pas le même effet en Allemagne et les autres marchés émergents. Nous en sommes là, le client veut s'assurer. Le contact le plus approprié c'est la télévision par laquelle la Tunisie n'a jamais eu accès faute de moyens. On voit sur nos écrans le Maroc, la Turquie et l'Egypte et jamais la Tunisie. Avec la situation économique du pays, je ne sais pas si nous allons bénéficier car il faut être là au bon moment étant la concurrence rude des autres destinations. Cela nous amène à la politique de promotion et le budget consacré et sa gestion. Bien entendu avec le système actuel, l'Etat gère le budget et on doit obéir à la loi de la comptabilité publique. Cela prend beaucoup de temps et cela nous empêche d'être réactifs sur les marchés émetteurs au moment où il faut être là. Marketing et bureaucratie ne vont pas ensemble. C'est antinomique.
Faut-il impliquer la Fédération dans la gestion du budget ?
Oui la Fédération par les professionnels qui vont participer au budget. Aujourd'hui, l'alimentation de ce budget est fournie de la façon suivante : une participation du budget de l'Etat et une participation des professionnels c'est-à-dire les hôteliers et les agents de voyages. Mais nous avons demandé l'application des décisions qui ont été prises par les études depuis 2003. Une solution que nous trouvons équitable et logique. Ce qui n'est pas le cas actuellement. Cette solution consiste à faire participer au financement du budget de tout secteur d'activité qui bénéficie de l'activité touristique au même titre que les hôteliers et les agents de voyages, c'est-à-dire les compagnies aériennes, les banques, l'office des ports maritimes et aériens, les magasins d'artisanat, les restaurants, les agences de patrimoine. Si cette solution est retenue et nous espérons qu'elle le sera, nous aurons un budget conséquent comparable à celui des destinations concurrentes. Nous pouvons à ce moment là dispenser l'Etat de cette participation au budget. Ces professionnels seront appelés à gérer ce fonds car eux seuls savent bien l'utiliser au moment qu'il faut
Combien nous faut-il comme budget ?
150 millions de dinars au minium. La FTH insiste sur cela depuis des années. Et ce n'est pas difficile à trouver. Toutes les études disent qu'il faudrait consacrer à la promotion 4 à 5% des recettes du secteur soit 200 et 300 milliards. C'est un investissement rentable et nous avons tous les atouts pour arriver à relancer la destination
Ces représentants de l'ONTT à l'étranger doivent-ils changer de stratégie ?
Je pense qu'il faudrait revoir la mission des représentants de l'ONTT à l'étranger de même que toute la politique de promotion. Et là je me demande pourquoi ne pas impliquer les représentants diplomatiques en plus. Nous méritons mieux car un budget limité ne peut pas permettre au tourisme de décoller car nous avons un problème de saisonnalité en enrichissant le produit pour d'autres motivations que la plage et le soleil. Il y a un début encourageant avec la promotion du tourisme du golf, de santé, de thalaaso mais il y a aussi le tourisme saharien qu'il faut développer. Il faut promouvoir le tourisme régional. C'est possible
L'aérien suit-il ce développement touristique ?
Non, il ne suit pas. La compagnie nationale Tunisair n'est pas impliquée. Je la considère comme une société commerciale qui doit gagner de l'argent mais qui ne veut pas ouvrir sur les destinations où elle risque d'y perdre. Il n'y avait pas de symbiose entre la politique touristique et la conduite de Tunisair. Les professionnels font appel à des compagnies charters. C'est pourquoi pour développer notre tourisme nous devons obtenir la libération de l'espace aérien. Depuis des années que la FTH court derrière et à chaque fois on retarde l'échéance. On ne connaît pas la date exacte de cet open sky car on nous a habitués à ne pas tenir des promesses. C'est une façon de lutter contre la saisonnalité. En voulant profiter de nouveaux produits, les gens viendraient deux à trois fois par an. Contrairement à ce qu'on s'y imagine ouvrir le ciel et avoir des compagnies low-cost sur la Tunisie, ça ne s'adresse pas au budget limité. Pas du tout. Cela pousse ces clients à haut revenu à venir plusieurs fois comme les golfeurs par exemple. Aujourd'hui cela nous permettra aussi de diminuer le poids des tour-opérateurs malgré que nous ayons toujours besoin d'eux pour remplir nos 200 mille lits.
Le tourisme intérieur, est-il une alternative pour le moment ?
Nous croyons au tourisme intérieur. Nous pensons même le développer. C'est un marché porteur mais il est mal structuré. Les demandes de réservation sont individuelles qui arrivent à deux ou trois jours de la date prévue du séjour alors qu'avec les TO, on a tout vendu depuis un an. La FTH a encouragé la création d'opérateurs tunisiens qui viendraient comme les opérateurs étrangers acheter les allotements dans les hôtels à tarif moins cher et les utiliser l'année durant et c'est possible. C'est notre intérêt et nous voulons mettre fin à cette histoire que le Tunisien est mal accueilli. Je voudrais vous dire que le même étranger s'il se présentait à la réception de l'hôtel seul en dehors de son TO, il paierait au moins le même prix que le Tunisien contrairement au Tunisien qui bénéficie de réduction et paye moins cher. Il y a aujourd'hui une expérience à saluer la naissance de deux ou trois grosses agences de voyages qui ont passé des contrats au même titre que les TO et qui arrivent à travailler toute l'année en dehors de la saison de pointe
D'après-vous pourquoi les Tunisiens ne se lancent pas dans la création de leurs propres TO ?

Là aussi, il y a une vérité à établir. Monter un TO étranger qui vendrait la Tunisie ne peut pas fonctionner. Il fait faillite. Les TO qui sont sur les marchés commercialisent 30 à 40 destinations. S'il y a une baisse sur un marché, ils se rattrapent sur d'autres. Un TO ne pourra vivre d'une seule destination
La reprise sera-t-elle confirmée cette saison ?
Après une année 2011 très catastrophique pour le tourisme tunisien, nous sommes en train de nous rattraper sur certains marchés et nous sommes confiants en 2012 car on constate une amélioration sur les marchés allemand et anglais. Sur le marché français, on relève des ventes de dernière minute. Alors que sur les marchés anglo-saxons ou germaniques, c'est l'inverse qui se produit avec les ventes réservées à l'avance l'early booking. Ce qui est important, il n' ya pas d'annulations. En prenant les dispositions qui s'imposent, nous avons espoir que ça va reprendre. Nous espérons atteindre les chiffres de 2010. Avec les efforts de l'administration et des professionnels, nous pourrons booster la destination
Vous êtes entouré de belles œuvres picturales, est-ce –vous croyez au tourisme culturel ?
Nous avons les atouts mais il n'y a jamais eu de tourisme culturel malgré l'existence d'un patrimoine archéologique. Mais ce tourisme exige la collaboration des deux ministères du tourisme et de la culture. Avec des grands moyens financiers, on peut lancer de grands événements culturels qui pourront améliorer l'image du pays et diversifier notre produit
Vous êtes Président de la FTH, est-ce que vos adhérents croient en cette Fédération ?
Le pouvoir de la Fédération était limité. Mais aujourd'hui nous avons un pouvoir d'intervention palpable. La FTH essaie d'aider la profession. Nous bougeons et nous essayons d'intervenir là où il faut. Aujourd'hui les secteurs hôtelier et agences de voyages n'ont pas un dinar du public. Ils appartiennent au privé. Logiquement, on devrait se poser des questions pourquoi le secteur est dirigé par des fonctionnaires. Nous en tant que Fédération, nous voulons participer à la prise de décision pas seulement à l'application de texte et je suis confiant pour que nous arrivions à cela. La FTH et la FTAV sont initiatrices aujourd'hui d'un organisme qui va s'appeler l'Union des métiers du tourisme qui va regrouper tous ceux qui interviennent dans la fabrication du produit touristique. Nous espérons avoir plus de poids
Où en est la Maison du Tourisme ?
La FTH a fait en sorte que la création de la Maison du Tourisme soit incontournable dans le sens où nous avons réussi à monter cet immeuble de 5 étages. Mais malheureusement à ce jour nous n'avons pas profité des aides qui nous ont été promises. Il nous manque entre 1, 5 et 2 millions de dinars. L'immeuble est là. C'est une réalisation unique dans le monde. Nous attendons le soutien de l'Etat.


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