Le ministre de l'Intérieur, Ali Laarayedh, a été appelé, dans plusieurs occasions, à démissionner. Après l'islamologue tunisien Youssef Seddik et l'avocat Abdelaziz Mzoughi, d'autres parties ont exigé la démission de M. Laarayedh. Issam Chebbi, élu du bloc démocratique à l'Assemblée nationale constituante, ANC, a appelé, mercredi 19 septembre 2012, le ministre de l'Intérieur à démissionner de son poste, considérant qu'il a échoué dans sa mission : « Nous avons alerté à plusieurs reprises quant aux dépassements sécuritaires. Nous voyons aujourd'hui les conséquences d'une nonchalance face à la violence et aux diverses atteintes. Lorsqu'on avait demandé d'intervenir, on nous répondait « ce sont nos enfants. ». Aujourd'hui la Tunisie est listée parmi les nations à éviter. Ce qui s'est passé est une vraie catastrophe. Je suis navré de vous rencontrer alors que la situation est on ne peut plus grave ». Dans une déclaration accordée à Shems FM, M. Chebbi a expliqué son appel par le sens de la responsabilité nationale et affirmé qu'une personnalité indépendante politiquement doit occuper le poste de ministre de l'Intérieur : « Le but est de garantir l'impartialité de l'appareil de sécurité et l'efficacité de son intervention dans la phase de transition restante, loin de toute surenchère politique. L'appel à la démission de Ali Larayedh n'a pas de relation avec sa personne mais avec son échec dans le traitement de la situation sécuritaire en Tunisie et la manière de faire face à la montée des forces extrémistes salafistes. Poussé par ma responsabilité en tant que patriote, et malgré mon respect à M. Laarayedh, je lui demande de démissionner ». Rima Mahjoub, députée du bloc démocratique au sein de l'ANC, a également appelé M. Laarayedh à démissionner. La députée a affirmé sur les ondes de Mosaïque FM, qu'en cas de refus du ministre de l'Intérieur à leur demande de démission, une motion de censure sera votée contre lui. Azad Badi, membre à l'ANC, élu du mouvement Wafa a un autre avis un peu différent mais toujours dans le même sens : appel à la démission. Il a indiqué, sur Mosaïque FM, qu'il appelait Ali Laarayedh à démettre de leurs fonctions plusieurs hauts responsables du ministère de l'intérieur. Ces responsables sont le directeur général de la sécurité nationale, le directeur général de la sécurité générale ainsi que le directeur général des unités d'intervention et le commandant de la garde nationale : « Ces personnes étaient incapables de protéger l'ambassade américaine ». Meriem.Kh