La 6ème édition du Festival d'Oran du film arabe (FOFA), a été clôturée samedi 22 décembre 2012. Cette ville de la Méditerranée, au nord-ouest de l'Algérie est la ville où il fait bon vivre. Oran, cette ville chargée d'histoire avec ses monuments, ses places historiques et ses sites où il fait bon flâner le soir comme le Front de Mer offrant aux visiteurs une bouffée d'air frais et une vue magnifique sur la mer Méditerranée et la montagne du Murdjajo. Le Festival d'Oran du film arabe a comme principal objectif de promouvoir la production cinématographique arabe. Les récompenses attribuées à l'issue de cette 6ème manifestation dans les différentes catégories des compétitions constituent, dans ce sens, le symbole fort de cette démarche encourageant la libre expression des cinéastes et artistes, porteurs des aspirations des sociétés arabes. Selon les participants, cette manifestation culturelle et artistique est une meilleure occasion pour le rapprochement des peuples arabes. La présence tunisienne a toujours honoré la Tunisie : prix du meilleur scénario attribué au film « Le Professeur, de Mahmoud Ben Mahmoud , prix du public du meilleur documentaire « Préhistoire de la Tunisie » du tunisien Hamdi Ben Ahmed. Concernant les documentaires, “Préhistoire de la Tunisie” de Hamdi Ben Ahmed a remporté le prix du public. Le prix du meilleur acteur a été attribué à Hicham Rostom pour son rôle dans “La cinquième corde”, film marocain de Selma Bargach. Le jury du festival était composé du cinéaste tunisien Nacer Guetari, du directeur du festival de Tétouan (Maroc) Ahmed El Husseini, des comédiens algériens Noureddine Chelouche et Noureddine Touazi, de la critique syrienne Lama Tiara et de l'actrice syrienne Ryma Kondoloft. Tout au long du festival les Oranais n'ont pas cessé d'exprimer leur ambition de rendre la ville d'Oran parmi les grands pôles culturels et touristiques du bassin méditerranéen. En marge de cette 6ème édition, une table ronde sur le thème « 55 années de cinématographie algérienne », et un colloque sur le « cinéma, histoire et guerre de libération », ont enrichi la semaine du festival. Ces deux colloques scientifiques étaient animés par des spécialistes du cinéma, la genèse de la cinématographie algérienne. Plusieurs sujets ont été abordés sur la réalité du 7ème art dans les pays arabes. Les salles de cinémas sont l'élément majeur de cette problématique. Selon les responsables du festival, Oran possédait à l'indépendance 52 salles de projection. Aujourd'hui, la ville n'en compte que trois. Dans deux ou trois ans, ces salles risquent de disparaître. La lutte du peuple algérien durant la période coloniale a été, quant à elle, mise en relief à travers nombre de films nominés ou projetés hors compétition, coïncidant avec la célébration du cinquantenaire de l'indépendance. Cette 6ème édition a rendu hommage au cours métrages palestiniens, à travers la projection de six films documentaires du réseau «El Chachat ». Ce que nous avons remarqué durant le festival, est la quasi absence de la langue arabe bien qu'il s'agisse d'un festival du film arabe. La majorité des réalisateurs ont du mal à s'exprimer en arabe et ça se comprends puisqu'ils ont vécu pour la plupart à l'étranger durant les décennies noires de l'histoire d'Algérie.