Béji Caïd Essebsi, fondateur de Nidaa Tounes, a annoncé la création, vers la mi-février, du front de « l'Union pour la Tunisie » qui sera composé de cinq partis. Au cours du meeting de Nidaa Tounes, organisé dimanche 27 janvier au palais des Congrès de Tunis, l'ancien Premier-ministre a affirmé qu'une réunion aura lieu, prochainement, entre Nidaa Tounes, Al Joumhouri et Al Massar pour officialiser cet accord. En présence de plus de 4000 participants entre politiciens, chefs d'entreprises, jeunes, représentants de la société civile…Caïd Essebsi a laissé entendre que le Chef du gouvernement, Hamadi Jebali, pourrait démissionner si l'Assemblée nationale constituante, ANC, rejette sa proposition de gouvernement remanié : « Un sentiment de frustration a été ressenti après le discours de Hamadi Jebali sur le remaniement ministériel. L'inquiétude pour l'avenir du pays a également été ressentie au lendemain de l'annonce de l'échec des négociations entre la troïka au pouvoir et les partis politiques dans le cadre du remaniement ministériel ». Le fondateur de Nidaa Tounes a indiqué qu'un dialogue national sans exclusion doit commencer maintenant et doit être mené autour d'un projet axé principalement sur l'emploi, la sécurité et la stabilité. BCE a qualifié de « maladroit » le projet de loi pour l'immunisation de la Révolution et critiqué le fait que les institutions de l'Etat délaissent leur rôle dans la lutte contre la violence et les attaques contre l'identité arabo-musulmane du peuple tunisien. Il a déclaré sur un autre plan, que le climat actuel dans le pays n'est pas favorable à la tenue d'élections.