Le journal algérien « Al Khabar » rapporte que le juge d'instruction relevant de la 1ère chambre d'accusation du tribunal d'Annaba a ordonné la mise en garde à vue de deux Tunisiens et de quatre Algériens accusés de constitution d'un réseau international de trafic et de vente d'armes. Les trafiquants ont été arrêtés en flagrant délit à la frontière commune entre Souk Ahras et Sakiet Sidi Youssef. L'instruction a révélé que les armes de guerre proviennent de villes libyennes et qu'elles transitent par le territoire tunisien vers l'Algérie. Le rôle des deux Tunisiens consiste à faciliter le franchissement de la frontière en des points qui leur sont familiers, ayant l'habitude de franchir illégalement les frontières grâce aux connaissances algériennes qu'ils ont réussi à tisser dans la région. La garde nationale algérienne a réussi, mercredi 17 avril 2013, à appréhender les trafiquants en possession de 30 pièces de guerre, de 19 jumelles et de 4 jumelles à infrarouge de fabrication allemande. Lors de leur interrogatoire, les accusés ont déclaré remplir une mission commanditée par un donneur d'ordre tunisien très riche et influent, salafiste radical qui répond au surnom de « Haj Abda » et qui subit actuellement un interrogatoire sécuritaire en Tunisie. L'arrestation de cette bande survient après l'échec d'une opération de ratissage de la région menée aux fins de découvrir un lot de 200 armes à feu, cachées en un point frontalier révélé par les deux Tunisiens qui déclarent avoir oublié le lieu exact de la cachette. Le journal précise que l'arrestation de « Haj Abda » est un rude coup porté à ce réseau trans-maghrébin de trafic d'armes qui est sur le point d'être démantelé, après l'arrestation de deux éléments encore en fuite.