La Fédération tunisienne d'hôtellerie, FTH, a tenu mardi 14 mai 2013 son assemblée générale élective en présence de 125 hôteliers. Si le ministre du Tourisme, Jamal Gamra, affirme qu'il faudrait sauver la saison, les professionnels, quant à eux, soutiennent qu'il n'y a pas de quoi être optimiste: le secteur vit un vrai marasme. Selon M. Gamra, la clé de la reprise du tourisme en Tunisie passe par ces quatre axes : la sécurité, la propreté, la qualité et la promotion qui doivent être promues. Il s'agit, entre autres, d'ancrer une culture du tourisme, au sein de notre population et de développer de nouveaux produits touristiques, adaptés aux spécificités de chaque région tunisienne. Cette prochaine relance, attendue depuis quelques mois, devra révolutionner le secteur touristique. Les professionnels doivent être impliqués davantage en vue de répondre au mieux aux attentes des touristes et la promotion de l'offre touristique tunisienne surtout en direction des marchés traditionnels et des marchés prometteurs et à fort potentiel émetteur pour la Tunisie. Les professionnels ont évoqué plusieurs problèmes qui entravent le secteur notamment l'endettement, l'ouverture du ciel, la fameuse taxe de deux dinars que le gouvernement a décidé d'instaurer à compter de l'automne prochain sur chaque nuitée hôtelière, le projet de création de société d'actifs, la promotion et le rapprochement des fédérations du tourisme avec l'UTICA. Les professionnels estiment également qu'il appartient aujourd'hui au gouvernement « de prendre les décisions afin de mettre en place des leviers identifiés, à même de stimuler l'accessibilité à notre pays et renforcer l'offre touristique tunisienne ». La profession patauge, en effet, dans le désordre. A l'origine des maux, le manque de visibilité, le désintéressement du gouvernement et la non consultation des professionnels. Mohamed Belajouza, président sortant de la FTH, appelle à consolider la solidarité entre les professionnels, davantage de visibilité et plus de poids pour être entendu et trouver des stratégies pour contrer l'effet de la crise. Il faut réagir ! Comment ? Environnement préservé, établissements répondant aux nouvelles normes, fédérations régionales à l'écoute de ses adhérents et nécessité du low cost…. Qui succédera à Mohamed Belajouza ? Trois noms ont circulé hier dans les coulisses. Il s'agit de Habib Bouslama (Nahrawess Hotels), de Afif Kchouk (Bizerta Resort) ou encore Radhouane Ben Salah (Saphir Palace) à moins que le président sortant, Mohamed Belajouza (Seabel Hotels), ne décide de rempiler pour un 3e mandat !