Les flux mondiaux d´investissement étranger direct (IED) auraient diminué de 21 % en 2008 pour atteindre 1 400 milliards de dollars et devraient continuer de baisser en 2009, selon de nouvelles estimations publiées par la CNUCED. Face à la récession économique mondiale, au resserrement du crédit, à la baisse de leurs bénéfices et à des perspectives sombres et incertaines en matière de croissance économique mondiale, de nombreuses sociétés ont annoncé des mesures visant à réduire leur production, à procéder à des licenciements et à comprimer leurs dépenses d´investissement. Toutes ces mesures contribueront au recul de l´IED. L´impact de la crise étant très variable en fonction de la région et du pays concernés, il en va de même des effets sur la répartition géographique des flux d´IED. Des données provisoires indiquent qu´en 2008, les flux d´IED ont diminué dans de nombreux pays développés, essentiellement en raison des problèmes persistants et de plus en plus graves dont souffrent les institutions financières et de la crise de liquidité que connaissent les marchés monétaires et obligataires. Selon des estimations préliminaires, les flux auraient reculé de 33 % environ en 2007 dans ce groupe de pays. Les entrées d´IED auraient diminué en Allemagne, en Finlande, en Hongrie, en Italie et au Royaume-Uni, même par rapport aux chiffres de 2006. La baisse des bénéfices des sociétés transnationales (STN) des pays développés et la contraction des crédits consortiaux ont particulièrement restreint le financement de l´investissement. La diminution des opérations de rachat de sociétés avec des capitaux d´emprunt a aussi freiné les fusions acquisitions internationales, contribuant à faire chuter les flux d´IED. Les fusions acquisitions internationales réalisées dans les pays développés ont enregistré un recul (33 %) équivalant à la baisse estimée des flux d´IED en 2008. Dans les pays en développement et les pays en transition, les estimations préliminaires indiquent que les entrées d´IED ont mieux résisté, même si les effets les plus graves de la crise économique mondiale n´avaient pas encore été pleinement répercutés dans ces pays en fin d´année. Les entrées d´IED auraient ralenties par rapport à 2007 (année où leur progression a été supérieure à 20 %), mais elles auraient continué d´augmenter en 2008 pour atteindre 4 % selon les estimations. Ainsi, les flux à destination de l´Afrique auraient dépassé 60 milliards de dollars des Etats Unis, malgré le fléchissement de la croissance de l´économie mondiale et ses conséquences néfastes pour la région. difficiles à apprécier. En se référant à la Tunisie, Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la coopération internationale, a annoncé dans sa dernière conférence de presse que le volume des investissements étrangers en Tunisie a augmenté pour atteindre 3100 millions de dinars en 2008 contre 2000 millions de dinars en 2007 et seulement 300 millions de dinars en 1998. Par ailleurs, Audinet Tunisie a interrogé un groupe d'investisseurs français sur leurs situations en Tunisie et leurs prévisions pour le site « Tunisie ». La quasi-totalité de ce groupe a confirmé que : • le site « Tunisie » est devenu stratégique pour leur pérennité et même pour leur suivie. • leurs sociétés en Tunisie vont jouer un rôle moteur dans le service de leur production en Europe et vont accueillir la quasi-totalité de leurs carnets de commandes en Europe. • Pour vendre en Europe, ils doivent être compétitifs et ceci ne peut se réaliser qu'en produisant avec des coûts maitrisés. Ceci ne peut se faire qu'en Tunisie. • Ils sont en train de réfléchir sur les modalités de délocaliser une partie de leur investissement en Europe vers la Tunisie et d'augmenter leurs capacités de production en faisant appel à des compétences tunisiennes.