L'universitaire et expert économique, Hachemi Alaya, a défendu, vendredi 15 novembre 2013, le projet de loi sur la restitution des Habous, appelés également Awqaf, qui a fait couler beaucoup d'encre. Intervenant sur Express FM, Hachemi Alaya a soutenu que si les Habous étaient restitués dans leur structure de financement archaïque d'avant l'indépendance, ils seraient contre productifs. Par contre, s'ils sont conçus dans une optique moderne, voire sous forme de fondations, ils peuvent jouer un rôle positif dans le financement de projets de développement que l'Etat ne peut pas financer. Selon l'universitaire, il s'agit, entre autres, d'un système qui contribue à l'avancement de l'action sociale et soutient les efforts de l'Etat dans le développement. Et d'ajouter que cette question n'est pas exclusive à la Tunisie et qu'elle existe bel et bien dans de nombreux pays dans le monde. Pour rappel, le principe des biens Habous consiste en l'immobilisation d'un bien ou d'un fonds au profit d'une fondation religieuse ou autre, de sorte qu'il ne peut être ni vendu, ni donné, ni hypothéqué. En 1883, deux ans après le début du protectorat, les biens Habous en Tunisie représentaient le tiers des terres agricoles.