Le ministère de l'Industrie indique, dans un communiqué publié ce lundi 16 juin 2014, que le déficit énergétique a atteint, au cours des 4 premiers mois 2014, 2,5 millions de TEP, contre 1,67 million de TEP, cours de la même période en 2013. Ce déficit s'explique, selon le ministère, par la régression de 14,5% de la production brute de pétrole et de gaz naturel et l'augmentation de 5% de la demande nationale par rapport à la même période de l'année dernière. Le ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, Kamel Bennaceur, a fait savoir qu'aucune exploration n'a été réalisée, en 2014, contre 4 en 2013. Ceci est dû notamment, selon lui, à la multiplication du nombre de grèves, de mouvements sociaux, de sit-in sur plusieurs projets, à la chute de la production sur certains champs, à l'instar d'Adam, Cherouk, Ouedzar, Didon, Ashtart, MLD, pour des causes diverses dont la maintenance ou les pannes, ainsi qu'aux difficultés de conclusion des contrats avec les sociétés de service pétrolier expertes à cause du flou juridique relatif à l'article 13 de la Constitution. « Les députés de l'Assemblée nationale constituante n'ont ratifié, jusqu'à l'instant, aucune des demandes de prolongation des permis d'exploitation. Cette situation met les investisseurs dans une situation d'attentisme qui n'a fait que trop duré », a-t-il précisé. Une baisse de l'ordre de 17% a été également enregistrée au niveau de la production du gaz naturel, soit 939 KTEP, à la fin d'avril 2014, contre 1125 KTEP au cours de la même période 2013, due, notamment, à la baisse du forfait fiscal de l'ordre de 53%, suite à la baisse des achats du gaz algérien par le client principal italien, en l'occurrence la compagnie ENI. Ridha Bouzouada, directeur général de l'énergie au ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, a ajouté que les montants des versements au trésor public du gaz rétrocédé ont baissé de 72% suite à la cession de près de 92% de la redevance totale à la STEG. « La Tunisie se trouve ainsi, dans une situation de déficit énergétique qui ne fait que se creuser davantage, et dans l'obligation de combler son manque d'énergie par l'importation, même si tous sont conscients que le taux d'indépendance du pays se réduit de plus en plus. Il est, en effet, passé de 81% à 67%, au cours des dernières années », a précise M. Bouzouada. Selon le même communiqué, le ministère prévoit l'aggravation du déficit de la balance énergétique pour atteindre 3 millions TEP en raison de la baisse de 5% des ressources et d'une poursuite de l'augmentation de la demande. A.B Commentaires Ajouter un nouveau Ecrire un commentaire Nom: Email:
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