Le torchon brule entre le gouvernement et les investisseurs. Les promoteurs du projet l'European Cancer Centers-Tunisie (ECC-Tunisie) ont tiré la sonnette d'alarme après que leur projet a été bloqué par le ministère de la Santé. Docteur Marc Keller, vice-président des affaires médicales d'ECC-Tunisie, a affirmé que le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, vient d'opposer son veto à la création à Gabès du plus important hôpital privé de cancérologie du continent africain, avec à la clé 25 millions d'euros d'investissement et 300 emplois locaux. « La décision personnelle du ministre de la Santé, qui n'est motivée par aucun argument recevable et objectif, va priver la Tunisie d'un projet qui apporte de multiples avantages en termes de santé publique, de développement économique et de développement social au peuple tunisien », a-t-il précisé. Bien que le ministère de la Santé ait publié, le vendredi 19 septembre 2014, un communiqué dans lequel il a motivé son refus par sa volonté de « garantir un accès universel à des services de santé de qualité concrétisant ainsi la démocratie sanitaire », avant d'ajouter: « que le secteur public doit rester la référence tout en travaillant pour un développement harmonieux des secteurs sanitaires public et privé », l'affaire a connu un autre rebondissement. Les promoteurs du projet ont adressé une lettre ouverte à Mehdi Jomâa, Chef du gouvernement, dans laquelle ils ont tiré à boulets rouges sur le ministre de la Santé. Dans cette lettre, les promoteurs ont précisé que le communiqué du ministère de la Santé ne mentionne aucune raison concrète et objective légitimant le blocage du projet European Cancer Centers - Tunisie. Ils ont ajouté que ce projet, à 80% en « offshore » (c'est à dire à destination d'une clientèle étrangère), a tout pour séduire les Tunisiens puisqu'il aurait participé, à moyen terme, au développement du tourisme médical en Tunisie avec la mise en place d'un programme de recherche de pointe ainsi que la création de la première bio-banque d'Afrique. « Nous avons été extrêmement surpris par les termes du communiqué de presse publié par le ministère de la Santé qui mentionne que l'attitude circonspecte du ministère est dictée par le seul souci de préserver l'intérêt du pays. Il nous parait par ailleurs étonnant d'évoquer un développement harmonieux des secteurs sanitaires public et privé pour justifier le refus de développer le plus grand hôpital privé de cancérologie du continent africain. Le communiqué ne mentionne aucune raison concrète et objective légitimant le blocage du projet », lit-on dans la même lettre. Notons que dans le cadre d'un partenariat tuniso-européen, «European Cancer Centers», veut implanter le plus grand cancéropôle du continent africain avec pour objectifs affichés « de combler le déficit de l'offre de soins en cancérologie dans la sous-région et de développer le tourisme médical en Tunisie en associant les compétences tunisiennes et européennes ». La réalisation de ce centre de cancérologie dont l'ouverture était prévue au premier semestre 2017, n'a toujours pas été lancée. Rappelons en outre que le projet en question a été présenté à Mehdi Jomaâ lors d'une réunion de la Commission Supérieure des Grands Projets en date du 22 août 2014. Meriem.Kh
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