Selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), la disparition de 700 personnes lors du naufrage du chalutier, le week-end dernier, à laquelle s'ajoute celle d'au moins 400 migrants lors d'un autre naufrage le 12 avril, fait craindre « une hécatombe jamais vue en Méditerranée ». Des chiffres cinglants confirment ces craintes. 1600. Tel est le nombre de migrants portés disparus en Méditerranée depuis janvier 2015. C'est aussi le nombre de morts atteints en l'espace de 4 mois. Soit 400 morts par mois et, en moyenne, un mort toutes les deux heures. Sur l'ensemble de 2014, l'on a dénombré 3500 morts sur les 219 000 migrants ayant traversé la Méditerranée. En 2014, c'était déjà quatre fois plus qu'en 2013, six fois plus qu'en 2012 et le double de 2011, année de déclenchement des révolutions arabes. 22 000. C'est le nombre de migrants qui seraient morts depuis 2000, soit une moyenne de 1500 morts par an. 21 191. C'est le nombre de migrants arrivés sur les côtes italiennes depuis le 1er janvier 2015. A titre de comparaison, au 30 avril 2014, le nombre d'arrivées s'élevait à 26 644. Quant au nombre d'arrivées sur toute l'année 2014, il est estimé à 170 000. 500 000. C'est le nombre de personnes secourues par l'opération « Mare Nostrum » en octobre 2013 et octobre 2014, soit plus de 400 personnes par jour, en moyenne. Cette opération lancée par l'Italie a aussi permis d'arrêter 351 passeurs. 3 millions. C'est le budget en euro de l'opération « Triton », lancée le 1er novembre 2014, après la fin de l'opération « Mare Nostrum ». Un budget alloué à l'Agence FRONTEX de contrôle des frontières extérieures de l'Europe avance le chiffre, jugé modeste, de 114 millions d'euros. 2 510 000. C'est la superficie en km2 de la mer Méditerranée. « On ne peut pas contrôler et surveiller toutes les zones où il y aurait éventuellement des migrants et tenter d'éviter les tragédies », a indiqué Gil Arias, directeur adjoint de FRONTEX. 5. C'est le nombre d'Etats de l'UE (l'Allemagne, la France, l'Italie, le Royaume Uni et la Suède) sur vingt-huit qui acceptent d'accorder l'asile politique aux migrants. « Le fardeau devrait être mieux réparti, a déclaré au Monde, Sandro Gozi, secrétaire italien aux affaires européennes. En Italie, nous sommes submergés, et il n'y a même plus de place dans les cimetières de Sicile pour ensevelir les morts », a-t-il ajouté. M. BELLAKHAL
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