Dans le cadre des préparatifs du lancement de la 4éme édition du Guide de l'Immobilier, une table ronde a été organisée par notre confère bourseimmo.com.tn , mercredi 10 février, traitant le thème du « Marché Immobilier en Tunisie : mutations et perspectives ». Cette table ronde qui a eu lieu à la Maison de l'Exportateur à Tunis, a permis de rassembler les différents acteurs du secteur immobilier en Tunisie, en présence d'imminents avocats et justiciers et bailleurs de fonds, notamment des banquiers. Bien que la prochaine édition du Guide n'apparaîtra qu'au cours du mois de mars, voire même le mois d'avril prochain, la table ronde a permis de jeter la lumière sur un secteur qui dispose de tous les atouts pour représenter un créneau porteur de l'économie tunisienne Pour Maître Tawfik Chabchoub, le secteur de l'immobilier en Tunisie dispose de tous les atouts pour être l'un des plus importants secteurs de l'économie tunisienne, et ce par l'importance des investissements qui y sont mis, tant par le acteurs tunisiens, ou par les investisseurs étrangers qui ne cessent de dévoiler leur intérêt au marché foncier tunisien. L'importance du secteur provient aussi, souligne encore Maître T. Chabchoub par « l'importance du nombre des acteurs qui s'activent dans le secteur, où on compte des entrepreneurs, des architectes, des agents, des banquiers, des financiers et des juristes, ce qui témoigne par ailleurs du potentiel que représente le secteur de l'immobilier en matière de création d'emplois ». La Table ronde a par ailleurs permis d'évoquer la problématique de l'immobilier « second hand ». Selon Mustapha Madhoui, agent immobilier de l'agence Columbus, l'immobilier de deuxième main en Tunisie, souffre de deux défauts majeurs à savoir « la problématique de l'âge assez avancé de ces logements et qui cause elle-même la deuxième grande problématique de ce créneau, à savoir les documents justificatifs, c'est-à-dire les certificats de propriétés ». Selon lui « c'est ce qui explique la réticence des banques à accorder des crédits lors de l'achat de ce genre de locaux à cause de l'absence de ces certificats de propriété et ainsi de garanties ». Malgré cette réticence, le marché de l'immobilier de deuxième mains a connu une bonne progression de 20 à 30% en ce qui concerne la demande, un taux entravé essentiellement par la problématique du certificat de propriété, à savoir que ces genres de logements sont actuellement 10 à 15% moins chers que les appartements neufs. Pour l'agent immobilier, les anciens titres (de deuxième main) demeurent encore plus appréciés que les titres neufs à cause « de la proximité logistique et encore du fait que dans certains endroits les l'ancien est de 60 à70% moins cher que le neuf ». Selon lui « celui qui compte acheter un nouvel appartement, préfère l'acquérir dans un endroit ou les supermarchés ne soient pas loin et ou il y'a des écoles pour les enfants et tous les autres commodités ». Dans une note d'optimisme, Maitre T. Chabchoub a précisé que « nous avons franchi de gros pas dans les délais de livraison de certificats de propriétés, un délais qui était de quelques mois auparavant, mais qui n'est que de quelques semaines actuellement, ce qui permettrait un meilleur écoulement de l'immobilier second hand grâce notamment à la collaboration de plus en plus remarquables de certains bailleurs de fonds ». La journée a par ailleurs permis de traiter d'autres problématiques telles que les nouvelles tendances du marché de l'immobilier, styles et conceptions, un thème qui a été présenté par Amine Turki, secrétaire général de l'OAT (Ordre des Architectes de Tunisie), les compétences tunisiennes à l'étranger et leur contribution à l'évolution du secteur. Le deuxième grand volet de la table ronde a permis de décortiquer « les meilleures solutions de financement : comment financer les biens immobiliers », ainsi que « les différents crédits bancaires : comment ajuster son plan de financement, comment trouver les solutions de financement sur mesure » des Banquiers de Attijari Bank ont expliqué ces deux volets tout en proposant les meilleures chemins à suivre. Le troisième volet de la journée a concerné la décision d'achet, il fut intitulé « Comment acheter : directement ou à travers des intermédiaires ? ». Il fut un volet qui a permis de déceler le rôle de l'agent immobilier, la relation entre le vendeur et l'acheteur, ainsi que les raisons de passer par une agence immobilière. En attendant la parution du Guide de l'Immobilier en Tunisie pour l'année 2010 ; la table ronde qui a été organisée a permis d'apporter des réponses à des questions qui ne cessent d'être posées concernant e secteur et ses perspectives. La réunion dans une même salle d'acteurs de différents bords a été très bénéfique à tout un chacun. Mais d'autres questions devraient être posées à leur tour, elles concernent notamment la politique des prix de l'immobilier en Tunisie, la défaillance qui existent entre les prix des biens de l'immobilier dans le Grand Tunis et leurs prix à l'intérieur du pays, ainsi que les préparatifs, notamment au niveau de l'arsenal juridique, de l'avènement de promoteurs et d'acheteurs étrangers en Tunisie, quelles sont alors les répercussions d'une telle vague sur les prix de biens qui restent chers pour le simple citoyen tunisien.