Du 1er au 12 juillet 2009, 5 000 athlètes universitaires de 121 pays ont participé dans les 25ème Universiades d'été de Belgrade en Serbie, avec la présence de 1.000 journalistes et 10 000 volontaires. Alors que des pays arabes comme l'Algérie et l'Egypte ont envoyé leurs délégations, le sport universitaire tunisien comme d'habitude était présent par son absence dans l'événement sportif le plus médiatique au monde après les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de football. Devant ce fait, on se demande toujours quelle est la place du sport dans nos universités ? Quelle est la contribution du sport universitaire dans le sport de haut niveau tunisien à travers les joutes internationales ? Et à quand une participation aux universiades ? Depuis des années et des années c'est le statuquo dans le sport universitaire tunisien : une très mauvaise planification de ces rassemblements sportifs, manque d'entraînements pour les athlètes (uniquement le Lundi après-midi au mieux un autre jour pour les instituts ou bien les facultés qui ont des traditions comme l'IHEC, L'ISG etc.), absence d'encadrement dans la majorité des équipes. Toute la population estudiantine de chez nous déplore la non-coordination entre la fédération tunisienne des sports scolaires & universitaires et les administrations des facultés et des instituts vu que les compétitions se déroulent toujours le mercredi après-midi. Pour certains athlètes, ce jour là coïncide avec heures de cours ou de séances de travaux pratiques. Et le fait d'appartenir à l'équipe universitaire n'est pas toujours toléré par les profs. De plus on se demande pourquoi on n'entend jamais d'une participation de la Tunisie dans L'Universiade? Les Universiades : tremplin des champions Le terme «universiade» vient d'un mélange entre «universités» et «olympiades», soit les Jeux Olympiques Estudiants). Sachant que ce rassemblement est une compétition internationale universitaire multi-sports organisée par la Fédération internationale du sport universitaire (FISU). À l'image des jeux Olympiques dont les Universiades sont une sorte d'anti-chambre, il existe des universiades d'hiver et d'été et qui aient lieu tous les 2 ans dans différentes villes du monde, choisies par un vote, de la même façon que pour les J.O. Plusieurs athlètes sacrés dans les universiades et on été sacré par la suite aux J.O. et champions du Monde dans leurs disciplines on cite : en natation (le nageur Alain Bernard, Vladimir SALNIKOV, Mary MAEGHER, Li LIN ), en athlétisme (l'algérien Nourredine MORCELI , le marocain Khalid Skah BOULAMI, le recordman du monde en saut hauteur Javier SOTOMAYOR, Michael JOHNSON etc.), Basket (Charles Barkley, Larry Bird, Tim Duncan, Karl Malone, Arvidas Sabonis, Vlade Divac, Drazen Petrovis, Allen Iverson), GYMNASTIQUE (Nadia COMANECI Elena CHOUCHOUNOVA, Vitaly SHERBO), judo (Hitoshi SAITO et Yasuhiro YAMASHITA) et la liste est longue. Antichambre du sport professionnel Aux Etats-Unis, le sport universitaire a été depuis toujours l'antichambre du sport professionnel. Tout le monde connaît le championnat universitaire américain de Basket-ball (NCAA) et sa contribution à l'alimentation des grandes équipes de la NBA par des joueurs de talent comme Magic Johnson, Chris Webber et Jalen Rose les joueurs de Michigan State, Michael Jordan-l'université de North Carolina etc. Qui de nous ne connaît pas Oussama Mellouli notre célèbre nageur et son exode vers le pays de l'oncle SAM pour intégrer la fameuse université du sud de la Californie (SCU), afin de bénéficier de leurs infrastructures sportives de haut niveau, leurs entraînements de standing olympique sans oublier les qualités de leurs études afin d'acquérir le savoir-faire US dans le conditionnement de futures champions olympiques et se mesurer à des champions universitaires déjà médaillés à Athènes 2004 comme Michael Phelps. De Mexico 1968 et la mythique médaille d'or de Gammoudi, passant la médaille de Bronze de Missaoui à Atlanta 1996, jusqu'à Pékin 2008 et le sacre de Mellouli, il fallu 40 ans, pour que la Tunisie triomphe dans les Jeux olympiques. Shenzen 2011 en mire de ligne ? Il est temps que le sport universitaire subisse une révision générale dans sa structure. Car en assistant à une compétition universitaire de sport collectif en Tunisie on se croit dans les conditions d'une compétition de sport de travail. Avec des athlètes qui manquent d'entraînement et qui parfois ne se rassemblent que le jour du match. Tout est tiré par les cheveux ! N'en parlons plus des sports individuels universitaires qui sont marginalisés au statut du ridicule. Il est temps de suivre le chemin des Américains et des Russes (Noté bien: Jusqu'au JO de Séoul 1988, les équipes américaines de sport collectif ont été toujours représentées par des athlètes universitaires). En restructurant, le sport universitaire, et surtout ne pas se contenter sur le travail des Instituts Nationaux d'Education Physique et Sportive (INEPS). Car le sport doit être destiné à monsieur et madame tout le monde et de vocation démocratique, et on a des exemples en Tunisie d'athlètes qui ont poursuivi des études universitaires autres que devenir un jour un prof de sport comme : Docteur Hachmi Elwahchi, Docteur Jomaa, Docteur Kammoun Docteur Docteur Sellaoui etc. Ainsi, espérons que la Tunisie sera représentée dans les 26ème Universiades de Shenzhen 2011, en Chine. Et que le sport Universitaire tunisien devienne l'antichambre du sport pro en Tunisie.