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Interrogations et zones d'ombre
Commentaire - Affaire du consulat général à Tripoli
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 06 - 2015


Par Brahim OUESLATI
La nouvelle de la libération des employés du consulat général à Tripoli a été accueillie avec beaucoup de satisfaction aussi bien par leurs familles respectives que par les autorités tunisiennes et nous autres Tunisiens. Surtout qu'elle intervient au premier jour de Ramadan. Elle annonce la fin d'un calvaire qui n'a que trop duré. Et comme l'histoire est un éternel recommencement, il y a une année, on a vécu la même situation. C'était le 29 juin, premier jour de Ramadan. Deux diplomates tunisiens, Mohamed Becheikh et Laroussi Gantassi, enlevés par des milices libyennes venaient d'être libérés. A la grande satisfaction de tout le monde.
Chantages et pressions
La similitude ne s'arrête pas là puisque les deux libérations n'ont été rendues possibles qu'à la suite de contacts souvent directs avec leurs ravisseurs qui, en enlevant les diplomates, avaient déjà posé les conditions de leur libération. Dans les deux cas, c'est la même exigence, les diplomates contre des terroristes détenus dans les prisons tunisiennes. La première fois, c'est Laroussi Gantassi et Mohamed Bencheikh qui ont été libérés en contrepartie de la libération de deux marchands d'armes libyens condamnés à 20 ans de prison, Hafedh Dhebaâ et Imed Louage. Mieux, le père de Hafedh, souffrant d'un cancer, a été invité à voir son fils à Mornaguia avant d'être admis dans une clinique privée pour soins. Geste humain, mais considéré comme une marque de bonne volonté !
Dans le second cas, c'est un individu, Walid Glaïeb ou Klib, qui a été arrêté, le 19 mai dernier, à l'aéroport Tunis-Carthage en provenance d'Istanbul et sur qui pèse la lourde accusation d'appartenir à une organisation terroriste. Il est aussi un dirigeant de Fajr Libya et qui se trouve être chef d'une milice agissant à Tripoli. Son frère Basset, qui a pris la tête de cette milice, a juré d'obtenir la libération de son aîné en frappant un grand coup. Et ce fut l'assaut contre le consulat général de Tunisie à Tripoli dont la réouverture a été contestée parce que considérée comme une reconnaissance de facto du gouvernement illégitime dirigé par Fajr Libya. D'ailleurs, le gouvernement de Tobrouk reconnu par la communauté avait violemment réagi, interprétant ce geste comme un véritable casus belli. Commencent alors les chantages et les pressions sur le gouvernement tunisien avec le kidnapping de simples citoyens tunisiens vivant en Libye, en plus du harcèlement sur les frontières, du viol de l'espace aérien et de la menace de commettre le pire : des attentats.
Malgré les assurances données par les autorités tunisiennes quant à l'extradition de Walid Glaïeb en vertu de l'article 23 de la convention bilatérale signée entre les deux pays en matière de justice, la partie libyenne a exigé dès le départ la libération de leur chef d'abord. Finalement, on est arrivé à s'entendre sur la libération simultanée des diplomates et du terroriste.
L'heure est aux questions
Les diplomates libérés, l'heure est désormais aux questions autour des circonstances de cette issue favorable. Généralement, dans ce genre de dossier inextricable, il y a à la fois des négociations, des relais diplomatiques et la discrétion. Mais aussi la communication autour des conditions, des interférences et des interventions d'autres parties tunisiennes, libyennes ou étrangères. Il y a également les défaillances de nos différents services et le traitement de cette affaire par le gouvernement tunisien. Certes, la priorité absolue a été donnée à la vie des otages qu'on disait retenus dans leur lieu de travail, et à leur sécurité. Mais on avait déjà un précédent et on savait que la détention d'un chef milicien à Mornaguia comprenait des risques dont l'enlèvement de diplomates. Car, dans ce pays de non-droit, il n'y a pas d'immunité pour quiconque. Or, il semble que les autorités tunisiennes n'aient pas bien mesuré ce risque sinon comment expliquer la facilité avec laquelle quatre miliciens se sont introduits dans les locaux du consulat pour prendre en otage dix employés ? Devrait-on faire confiance à un gouvernement autoproclamé et qui ne contrôle pas la sécurité du pays où sévissent les milices de toutes sortes ? Et puis, a-t-on calculé la réaction de l'autre gouvernement légitime de Tobrouk à qui devrait être livré Walid Glaïeb ? Le gouvernement tunisien n'a-t-il pas d'autres cartes entre les mains pour faire plier les gens de Fajr Libya ? A–t-il reçu des assurances pour que de telles exactions ne se reproduisent plus et de la part de quelles parties ?
Certes, l'histoire d'échange de diplomates ou de citoyens contre des terroristes est survenue même dans les pays occidentaux. Mais elle a toujours suscité des critiques et des interrogations. Et c'est précisément le cas chez nous où beaucoup de voix s'élèvent pour demander des explications. Car beaucoup de zones d'ombre persistent, qu'il faudra élucider. Et plusieurs interrogations quant aux rapports ambigus qu'entretiennent certaines parties tunisiennes avec Fajr Libya et probablement avec des milices. Dans tout ce flou, quelle est la position officielle à l'égard des deux gouvernements libyens et quelles seraient les décisions à prendre pour faire échec à ce genre de menaces ?


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