La vague de chaleur caniculaire, qui s'est abattue récemment sur Kairouan, a affecté la vie quotidienne des citoyens. Ni les casquettes, ni les chapeaux, ni les lunettes solaires n'étaient suffisants pour pouvoir s'aventurer hors de chez soi surtout à partir de 9h00, lorsque la chaleur devient insupportable. Certains se réfugient dans les vieux souks ou bien dans les espaces climatisés, tels que les publinets ou les hôtels. Chanceux sont les habitants de la vieille ville, puisque les maisons traditionnelles sont conçues de façon à tempérer considérablement la chaleur. C'est ainsi que les murs sont très épais et certaines chambres sont climatisées naturellement, puisqu'elles sont situées de façon à ce que les rayons du soleil n'y pénètrent pas. Il en est de même pour les caves qu'on aménage pour y passer la sieste. En outre, l'eau des puits et citernes situées dans ces maisons est la meilleure des douches. Dans les quartiers modernes, les gens recourent soit aux climatiseurs, soit, pour les familles modestes, aux ventilateurs dont la vente a augmenté. Et puis, la consommation d'eaux minérales, de jus de fruits et de salade a procuré aux gens des sensations agréables qui leur ont fait supporter les effets néfastes de la canicule (40° et plus certains jours) dont les insomnies et les maux de tête. Et le soir… Le soir, l'air étant supportable, toutes les familles sortent se promener et se désaltérer dans les espaces publics aménagés. D'autres prennent leurs nattes et leurs petites jarres remplies d'eau fraîche pour aller passer la nuit à la belle étoile. Enfin, les cafés sont submergés… La canicule pousse, en effet, la clientèle à chercher asile sur les terrasses des cafés abonnés à des chaînes satellitaires. Et tant pis pour les passants qui sont obligés d'emprunter la chaussée, puisque beaucoup de cafetiers ne respectent pas les clauses du cahier des charges et leurs terrasses sont occupées par les tables, les narguilés et les chaises.