Les difficultés financières empêchent Métlaoui d'être agressif sur le marché des transferts Pour sa troisième saison consécutive en Ligue 1, l'Etoile Sportive de Métlaoui repart avec un même entraîneur, mais avec un nouveau président. Si, dans la foulée de la fin de saison tonitruante accomplie à la tête des copains de Laâouichaoui, le coach Mohamed Kouki a été logiquement confirmé, en revanche, volet bureau directeur, Boujelel Boujelel a relevé le mois dernier Boussaïri Boujelel (et ce n'est pas un jeu de mots) à la présidence. Ce come-back démarre en plein marasme financier, ce qui a incité le nouveau patron métlaouien, élu le mois dernier après avoir dû démissionner de ses charges fédérales, à solliciter une réunion avec le gouverneur de Gafsa. L'intervention de celui-ci auprès de la compagnie Phosphates Gafsa a été évoquée en sorte de débloquer urgemment une partie des fonds alloués. Le déficit du club, de l'ordre de 400 mille dinars, ne laisse pas aux dirigeants du club du Bassin minier la liberté d'engager de sérieuses opérations de recrutement. Et c'est un appel dont ils attendent un écho favorable que lancent les responsables étoilés aux hommes d'affaires de la région. La franchise nonchalante de Boussaïri Boujelel a donc vécu. Le bonhomme a énormément apporté aux «Sang et Or» du Sud-Ouest qu'il a ramenés de la 3e à la première division. Son discours, qu'il sait pimenter de confidences croustillantes, a d'une certaine façon rendu plus sympathique son club. Kheraïfi partant Mohamed Kouki sonne le tocsin. Parallèlement à la préparation qui va aller crescendo, on attend les premières opérations marquantes au mercato d'été. Jusque-là, il n'y a rien de trépidant, tout juste quelques contrats renouvelés, à l'instar de ceux de Bilel Souissi, Atef Mezni, Aubame Kouakou, Mehdi Ouertani... Quant au demi offensif (ou attaquant) Foued Kheraïfi, il est annoncé sur le départ à la Jeunesse Sportive Kairouanaise. Malheureusement, les limites du budget obscurcissent aujourd'hui les horizons du mercato de l'ESM. D'autant plus que le club est interdit de recrutement sur décision de la commission nationale des litiges, saisie par l'ancien pensionnaire de Métlaoui, Hamouda Maâmeri. Le nouveau bureau installé de fraîche date n'a indiscutablement pas une once de culpabilité à se reprocher, toutes ces entraves relevant d'un lourd héritage dont peine à se débarrasser un club représentant une région démunie en termes d'opportunités industrielles et où le phosphate tente de suppléer cette indigence.